Négociation avec l'Iran

 

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La tour Azadi est inaugurée le 16 octobre 1971 à Téhéran pour la commémoration du 2.500e anniversaire de l'Empire perse. Elle s'appelait à l'origine la tour Shahyād, ce qui signifie « mémoire des Rois ». Elle a été renommée Azadi « liberté » après la Révolution de 1979.

Depuis 2003, les pourparlers s’éternisent. Pourtant, l’Iran et les pays des 5 + 1  (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne et Russie) sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en novembre 2013.

La négociation est censée aboutir à un accord historique garantissant que Téhéran ne cherchera pas à se doter de l’arme nucléaire, en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales, votées par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2006.

Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, affirme que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeure le problème majeur. Téhéran réclame l’abrogation de cet embargo adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2010, arguant que ces mesures restrictives n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire.

Cependant, les Occidentaux estiment que cela enverrait un signal désastreux à Israël et aux pays arabes sunnites du Proche-Orient. En effet, ceux-ci sont déjà très obsédés par les menées de l’Iran chiite dans la région et très inquiets d’un accord sur le nucléaire dont ils redoutent qu’il ne fasse que renforcer l’influence de l’Iran auprès de plusieurs pays dont la Syrie, l’Irak, le Yémen et le Liban.

L’embargo sur les armes a contraint l’Iran à développer son propre arsenal et à contracter un gigantesque trafic d’importations et d’exportations illicites d'armes. Le budget annuel de son armée est estimé à 10 ou 12 milliards de dollars, soit environ un sixième de son PIB.

Un autre point sensible serait que les Occidentaux tenteraient de mettre en place un système de financement pour contourner l’emprise des Pasdarans sur l’économie iranienne, afin d’ouvrir des brèches dans lesquelles s’engouffreraient les investisseurs étrangers.

Les discussions de Vienne seraient censées être les dernières. Mais le négociateur iranien Abbas Araghchi affirme : « Si les autres ont une date butoir, ce n'est pas notre problème ». Pour sa part, le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, assure qu'il y a toujours une volonté claire d'aboutir à une entente de part et d'autre.


Sources : Canoe.ca, Le Monde, la Tribune de Genève.

 

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