Dunkerque, la retraite alliée du 4 juin 1940...

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Le 4 juin 1940 –  Encerclées et prises en étau par le feu de l’aviation et de l’artillerie de la Wehrmacht (armée allemande), les armées britannique, canadienne, belge et française terminent leur retraite de Dunkerque en France, vers Douvres au Royaume-Uni.

Bousculé par le Blitzkrieg engagé par la  Wehrmacht lors de la bataille de France, le front allié se rompt sous la percée allemande de Sedan. L'armée britannique ainsi que les unités les plus modernes de l'armée française battent en retraite vers le nord de la France, coupées des troupes françaises du sud.

L’Armée française mène alors une résistance héroïque et désespérée, en particulier la 12^e division d'infanterie motorisée, dans le but de gagner le laps de temps nécessaire à l'embarquement de l'essentiel des troupes britanniques et de plusieurs unités françaises, belges et canadiennes vers l’Angleterre. Le 20 mai, 2 divisions de panzers atteignent la Manche et coupent les armées alliées en deux. Plusieurs centaines de milliers de soldats alliés sont isolés entre la Manche et les troupes allemandes.

L'évacuation de Dunkerque, l’opération Dynamo, commence le 26 mai. Mais, les Britanniques n’informent pas les généraux français et belge du début de l'évacuation des troupes britanniques, laissant 7 divisions françaises seules, face à la Wehrmacht. Elles combattent tout comme les Belges, jusqu'à l'épuisement de leurs munitions, clouant sur place les forces allemandes, retardant l'assaut final sur Dunkerque. L'armée belge tiendra 5 jours.

La Royal Navy, dans un effort immense,  dépêche alors 39 destroyers et de nombreux dragueurs de mines, réquisitionne tous les bateaux de la marine marchande pour embarquer les soldats. Ces navires de fort tonnage doivent mouiller au large. Donc pour les rejoindre, on monopolise tous les "little ships" disponibles (370), des ferries, chalutiers, remorqueurs, péniches. yachts... D’ailleurs 29 caboteurs néerlandais sauveront 23 000 soldats sur les plages.

Malgré la présence de la Royal Air Force dans le ciel pour couvrir l'opération, les 400 bombardiers allemands, protégés par les 180 Messerschmitt de la Luftwaffe (l’aviation allemande), ont méthodiquement pilonné Dunkerque, mitraillant les plages, bombardant les navires croisant au large. Près de 250 embarcations sont envoyées par le fond. Résultat : 48 000 morts alliés, bombardés, noyés, brûlés. Les troupes et le matériel n'ayant pu être embarqués sont capturés par la Wehrmacht. Le 4 juin, l'opération Dynamo s’achève. Le drapeau de la croix gammée flotte sur le phare de Dunkerque.

L’embarquement des troupes sur les navires s’est fait dans le plus grand désordre, les Britanniques privilégiant leurs propres troupes. Dans la panique, les scènes les plus regrettables et les plus beaux actes de bravoure se côtoient. Les troupes belges et françaises ne purent embarquer qu'après le contingent britannique.

L'évacuation réussie de Dunkerque incombe au sacrifice héroïque de l'armée française du général Fagalde, qui contint partout l'ennemi, en dépit d'un manque d'armes lourdes et d'une infériorité numérique patente, 1 contre 10, parfois 1 contre 30. La Wehrmacht capture 35 000 soldats français, qui se sont battus jusqu’à leurs dernières munitions pour protéger l'évacuation. Ils n'ont pu embarquer.

Les relations entre Alliés, aux difficultés de communication perceptibles, seront désormais sous le signe de la méfiance. Bien informée, la propagande allemande annonce à la radio que "les soldats anglais se sont battus jusqu'au dernier soldat français et les ont abandonnés." L'effet est dévastateur.

338 226 hommes, comprenant 120 000 soldats français et belges, seront évacués vers le Royaume-Uni. Cette retraite est présentée par  Churchill comme une victoire, puisque 85% des troupes ont été évacuées. Ce qui fera dire à certains : Ce n’est pas avec des victoires comme celle-là, que nous gagnerons la guerre.

4 ans plus tard au débarquement de Normandie, le 6 juin 44, ces mêmes armées s’affronteront à nouveau, ajoutant l’Armée américaine. L’Armée rouge de l’URSS ayant déjà fait l’essentiel du travail, depuis la bataille de Stalinfrad (17 juillet 42 au 2 février 43).

L’URSS perdit plus de 11 millions de soldats et 15 millions de civils, pendant la guerre la plus meurtrière de tous les temps. Elle commença à prendre le dessus de manière significative en Europe le 2 février 43. Les autres alliés, le 6 juin 44.

En tout cette guerre fit plus de 80 millions de morts.  

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