Menace d'implosion en Turquie. La Libye et l'Égypte pourraient suivre.

Forbes publie son classement annuel des personnalités les plus puissantes du monde. Notons, l’arrivée d’Abou Bakr al-Baghdadi, le Calife de Daech, en 54ème position. 

Obama double son contingent militaire en Irak

Le président des États-Unis a autorisé l'envoi de 1 500 conseillers militaires américains supplémentaires en Irak pour entraîner les forces irakiennes et kurdes.

Le djihad en Egypte 

L’État Islamique, appelle ses partisans à propager le djihad en Egypte, au cœur du Caire, en se servant du désert du Sinaï comme base arrière. Il a également appelé les Djihadistes à «cibler les Coptes», minorité chrétienne, "Les suivre et les tuer est l’une des principales façons de servir la cause", est explicitement écrit sur les sites Web de l'EI. En Libye, des guerriers avec le drapeau islamique de Daech ont été aperçus dans certaines villes.

La Turquie proche de l'implosion 

Selon L'Orient le Jour, journal de Beyrouth, la Turquie joue serré en Syrie. Volontiers ambiguë, très critiquée, la ligne turque s'oppose frontalement à celle des États-Unis et des Occidentaux. Ceux-ci ont fait de l'État islamique leur principal ennemi tandis qu'Ankara s’inquiète de l'activité kurde. Le président turc qualifie de «terroristes» le principal parti kurde de Syrie (PYD), de même que le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan de TurquieIl redoute une victoire Kurde à Kobané et ne veut pas de l'indépendance de la Rojava, la partie kurde de Syrie. 

Pressé par ses alliés d'intervenir, le régime islamo-conservateur turc, a du faire une concession, un geste symbolique, en autorisant le passage sur son territoire de 150 Peshmergas irakiens, pour renforcer la défense de Kobané. Ce convoi a été accueilli par des foules kurdes turques en liesse, provoquant l'embarras du gouvernement. Avec leur ligne pro-capitaliste et conservatrice, les Kurdes d'Irak ont quand même offert à la Turquie l'occasion de démontrer qu'elle était anti-PKK et non pas anti-kurde. 

La crise de Kobané menace de faire dérailler les pourparlers de paix entamés avec le PKK. Le mois dernier, la politique syrienne d'Ankara a provoqué de violentes manifestations pro-kurde en Turquie, plus de 30 morts. La plupart lors de heurts entre Kurdes et le mouvement islamiste Huda-Par. De sa prison, le chef du PKK M. Öcalan a prévenu que la chute de Kobané signifierait la fin du processus de paix. « C'est la Turquie qui a ouvert la porte à l'EI », a accusé, le chef militaire du PKK, M. Bayik.

L'Institut international d'études stratégiques  qualifie la crise de «coup majeur aux espoirs de résolution de la question kurde en Turquie». L'International Crisis Group met en garde "le conflit syrien pourrait rouvrir les vieilles failles ethniques de la Turquie". Il appelle le gouvernement et le PKK à «définir un objectif commun qui va au-delà d'une simple survie du processus de paix».

Le quotidien Hürriyet révèle que M. Öcalan et les services de renseignements turcs ont repris leur pourparler. De son côté, M. Bayik s'est dit prêt à solliciter un médiateur. «Ni nous, ni la Turquie, ne parviendrons à leurs fins par la guerre, il faut une solution politique.» a-t-il confié. 

Les Kurdes de Turquie éprouvent de plus en plus de ressentiment contre leur gouvernement. Pendant que les islamistes d'Huda-Par ressentent de plus en plus d'hostilité envers eux. Deux pays viennent d'imploser: la Syrie et l'Irak, la Turquie pourrait bien devenir le troisième.

Kobané

Les Peshmergas équipés de pièces d'artillerie et de véhicules blindés ont pu pilonner des positions de l'EI autour de la ville et reprendre plusieurs villages des alentours mais la situation n'a guère évolué sur la ligne de front. L'est de la ville est toujours aux mains des combattants de l'EI tandis que les Unités de protection du peuple (YPG) et leurs alliés tiennent l'ouest.

 

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