L'EI s'ancre

 

PalmyreL'EI conquiert deux villes. La cité antique de Palmyre en Syrie est finalement tombée, une seconde victoire en quelques jours, après la conquête de Ramadi en Irak. Washington admet qu'il s'agit de revers.

Deux avancées prouvant que les capacités militaires de l’État islamique ne semblent pas affectées par les frappes aériennes. Daech met en doute l'efficacité de la stratégie américaine. En effet, selon le New York Times, les bombardements ont un impact très limité sur les finances de Daech. L'organisation gagne plus d'un million de dollars par jour, par diverses taxes, pillages, rançons, pétrole et dons de riches Sunnites. L'EI est peu dépensier et investit essentiellement dans la rémunération de son armée. 

Ramadi 3Concrètement sur le terrain, l’EI s’ancre. Il possède maintenant deux routes terrestres à la frontière irako-Syrienne. Contrôle la presque totalité de la province sunnite d'Al-Anbar, couvrant un tiers de l'Irak et ce, aux frontières jordanienne, saoudienne et syrienne. 

Pour reprendre Ramadi, l'Irak envoie 3.000 miliciens chiites. Ce sont eux qui ont repris Tikrit. Pendant ce temps, Daech renforce ses positions autour de la ville. Rappelons que Ramadi est la capitale de la province d'al-Ambar, région désertique de 140.000 km2, à cent kilomètres à l'ouest de Bagdad.

En Syrie, les positions de l’État islamique sont toujours aussi solides, de la frontière irakienne jusqu'à Raqqa, mais aussi en région d'Alep. Sans compter les champs gaziers d'Arak et d'Al-Hel, en ajoutant quelques percées dans le Sud. À noter que la prise de Palmyre lui ouvre la voie vers Homs et Damas et qu'il contrôle maintenant la moitié du pays. 

Tous ces récents événements contraignent Washington à repenser sa stratégie. Les Américains se demandent ce qui a bien pu dérailler et comment pourrait-il modifier le rapport de force sur le terrain.

Le 2 juin, les membres de la coalition se retrouveront à Paris pour débattre sur le sujet. L’intervention au sol sera au cœur de la discussion. On sait que M. Obama s’y oppose fortement. Aussi, les intérêts régionaux devraient être difficiles à concilier. En effet, l'aide de l'Iran est indispensable, ce qui ne plaît pas du tout à son principal adversaire l'Arabie Saoudite. 

Par contre, plus tôt cette année, l'EI perdait Kobané en Syrie et Tikrit en Irak et était également évincé de la ville d'Alep mais toujours présent dans la campagne autour de cette dernière municipalité.

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