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  • Offensive ukrainienne et offensive russe

    Offensive russe 

    Le 12 octobre pour la troisième journée consécutive, l'alerte aérienne a retenti partout en Ukraine. Des salves massives de missiles, roquettes et drones ont visé l'infrastructure énergétique civile ukrainienne. L'est et le centre ont été touchées, y compris Kiev. Selon le ministre ukrainien de l'Énergie, les deux jours de bombardements ont endommagé 30 % des infrastructures énergétiques du pays. Les nœuds ferroviaires ont été endommagés à Pavlograd, principale voie d'approvisionnement de l'armée ukrainienne pour le Donbass. 

    Les unités russes avancent vers la rivière Zherebets et prennent deux localités. Dans la région de Donetsk, l'armée russe avance  à l'intérieur de la ville de Bakhmut. Le groupe Wagner, organisation paramilitaire privée russe, s'approche de Bakhmut par le sud. Une offensive russe est également en cours à la périphérie de Donetsk. Les forces de sécurité russes ont déjoué un attentat à la périphérie de Moscou. Un terroriste a été capturé avec des MANPADS Igla portables. Un autre terroriste ukrainien a été capturé alors qu'il préparait une explosion dans la région russe de Bryansk. Le service de sécurité russe a identifié 12 complices sur l'attaque du pont de Crimée. Huit d'entre eux ont été arrêtés, des Ukrainiens et des Arméniens. L'orchestrateur de l'attaque était le chef du renseignement militaire de l'Ukraine.

    Offensive ukrainienne 

    Les partenaires occidentaux continuent de fournir des armes à l'Ukraine. Kiev reçoit des véhicules de combat de fabrication américaine et des systèmes allemands de défense aérienne. Les 27 membres de l’Union européenne formeront 15.000 militaires des forces ukrainiennes. Dans les régions de Zaporozhie et Kherson, cinq nouvelles localités ont été reconquises par l'armée ukrainienne. 

    Médiation turque

    Le président turc rencontrera jeudi le président russe. On s'attend  à ce que la Turquie offre sa médiation. Si des contacts russo-ukrainiens devaient avoir lieu, ils se feraient sur le territoire turc.

    Sources : 

    Journal de Montréal (pro-Ukraine) 

    South Front (pro-Russie)  

  • Bombardements russes en Ukraine...

    Visactu ukraine de nombreuses villes frappees par des missiles russes

    L’attaque du pont de la Crimée (Pont de Kertch), sera-t-elle le déclenchement d’une nouvelle étape à l’intérieur de l’intervention militaire russe en Ukraine?

    Pont de Crimée : infrastructure civile des plus importantes de la fédération de Russie; uniquement grâce à elle : voitures, poids lourds et trains, circulent très facilement entre la Crimée et les autres régions russes. Beaucoup de poids lourds venant de d’autres pays, y passent également. Ce pont est donc d’une importance capitale pour l’économie russe et celle de la Crimée.

    La Crimée, anciennement partie intégrante de l’Ukraine et depuis le référendum de 2014, partie intégrante de la Russie; l’Ukraine n’a jamais oser s’attaquer sérieusement à la Crimée, partie intégrante de la Russie, comme elle l’a fait envers Donetsk et Louhansk, qui n’étaient pas parties intégrantes de la Russie et pourtant maintenant, forte de ses derniers succès militaires dans les 4 autres régions sécessionnistes, l’Ukraine vient de le faire, en sachant fort bien que cela augmenterait le niveau de difficulté ukrainien face à l’armée russe. L’Ukraine a dans la tête de récupérer ses 5 régions sécessionnistes contre le géant russe, qui lui subit très peu de dégâts sur son propre territoire, contrairement à l’Ukraine.

    8 octobre : attaque du pont par l’Ukraine.

    9 octobre : suite à une enquête approfondie du service de sécurité russe, le président russe confirme qu'il s'agit bel et bien d'un attentat terroriste visant à détruire les infrastructures civiles critiques de la Russie. Les services spéciaux de l'Ukraine sont derrière l'attaque. Les services spéciaux de l'OTAN y ont été impliqués. Preuve à l’appui, un camion a été rempli d'explosifs sur le territoire de la Bulgarie, membre de l’OTAN.

    Toujours selon le Service de sécurité russe, l'Ukraine a également tenté de saper le gazoduc Turkish Stream, a mené des attaques de sabotage à la centrale nucléaire de Koursk, ainsi que dans d'autres installations de l'infrastructure énergétique et gazière stratégique russe (peut-être comprendre l’attaque sur Nord Stream).

    Toujours est-il que depuis le 10 octobre, l'opération militaire russe en Ukraine augmente fortement la pression : Alertes aériennes partout en Ukraine; Frappes de représailles russes sur les infrastructures stratégiques des grandes villes ukrainienne, Kiev, Lviv, Dnipro, Khmelnitsky, Zhytomyr et une dizaine d’autres… Explosions et colonnes de fumée, nœuds ferroviaires ukrainiens endommagés et importantes interruptions d'électricité et d’Internet. La défense aérienne ukrainienne presque inexistante est totalement inefficace. L'ambassade américaine demande aux Américains de quitter l'Ukraine.

    À Kiev, les frappes ont touché la rue du siège du Service de sécurité ukrainien, la rue des bâtiments gouvernementaux et le quartier général du régiment nazi Azov. Le pont Klitschko, près du bureau de l'Union européenne a été endommagé. Le consulat allemand a été fortement touché. À Kiev et Kharkov, le métro a servi d’abris pour la population.

    La réponse à l'attaque terroriste sur le pont de Crimée est terrible, tout comme il y a quelques mois, la réponse au coulage du bâtiment amiral de la flotte de Russie en mer Noire, avait été aussi dévastatrice. Cette fois-ci, la Russie risque de se servir de l’attaque du pont, comme d’un point tournant dans son opération spéciale en Ukraine. Il semble devenir la raison pour la Russie d’augmenter la pression, un symbole du conflit qui entre dans une nouvelle étape.

    Le discours politique russe tend à reconnaître l'Ukraine comme un État terroriste. Alors que le clan atlantiste revendique de plus en plus clairement la disparition de "la Russie de Poutine".

    La Biélorussie et la Russie conviennent de déployer un groupe régional conjoint armé, pendant qu'une activité militaire ukrainienne s’accroît le long de la frontière biélorusse et que 200 000 nouveaux conscrits russes viennent tranquillement grossir les effectifs militaires russes.

    Pendant ce temps, toujours les 9 et 10 octobre, l’armée ukrainienne poursuit ses offensives : les flèches ertes sur la carte.

    Les frappes russes se poursuivent sur les installations énergétiques et les nœuds ferroviaires. 5 heures de bombardements le matin et depuis plusieurs salves régulières contre les infrastructures énergétiques et stratégiques en Ukraine…

  • La raison pour laquelle la CAQ est au pouvoir

    Le premier ministre du peuple québécois, François Legault, avait réclamé un mandat fort à la population québécoise et tel qu'on pouvait s'y attendre, il l’a obtenu et ce malgré le fait que les journalistes des médias traditionnels aient fait campagne contre lui, boguant à outrance sur quelques phrases maladroites que ce dernier a prononcées. La Coalition Avenir Québec a recueilli plus de 41% des votes, soit 4 % de plus qu’il y a quatre ans. Les sondages lui octroyaient 42% au début de la campagne et 38% à la fin. La CAQ a obtenu 14 circonscriptions de plus qu’à la dissolution de l'Assemblée Nationale.

    En fait, on est encore dans l'ère post-référendaire de 1995, où le "non" l'avait emporté avec moins d'1% des voix. Le peuple québécois, répond en ce moment au fédéralisme canadien centralisateur et assimilateur, en affirmant que le Québec est francophone et le demeurera.    

    14 % des électeurs ont voté Libéral, contre 25% en 2018, la très grande majorité : les Anglophones de l'Ouest de l'île de Montréal. Les trois partis de l'opposition ont obtenu environ 15% des voix chacun. Contrairement à ce que pensaient les journalistes, il n'y a pas eu de lutte pour la 2e place. C'était prévisible, l'Ouest anglophone montréalais votant Libéral à planche. 

    Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon fera son entrée à l’Assemblée nationale avec seulement 2 autres députés. Il fait la promotion d'un Québec indépendant et ouvert sur le monde. L'avenir peut lui appartenir, puisqu'à long terme, la CAQ ne pourra réussir à promouvoir un Québec francophone fort dans un Canada anglophone : C'est irréalisable. Si le Québec demeure au Canada, il sera assimilé aux anglophones à long terme.   

  • Nord Stream

    D474f04 1664291981210 live 3922 nord stream fuitesLes fuites qui ont suivi les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2, au large de l’île danoise de Bornholm entre la Suède et la Pologne, sont visibles à la surface par de vastes bouillonnements. Les informations disponibles indiquent que les fuites ont été provoquées par des explosions sur les installations sous-marines reliant la Russie à l’Allemagne. C'est donc un acte délibéré. L'institut norvégien de sismologie NORSAR a perçu une première émission massive d’énergie d’une magnitude de 1,9 dans la nuit de dimanche à lundi, à 2 h 03, au sud-est de l’île de Bornholm; puis une autre de magnitude 2,3, à 19 h 04, lundi soir, au nord-est de l’île. L'institut interprète ces données comme provenant avec la plus grande probabilité d’une forme de détonation. Les fuites sont survenues dans les eaux internationales où chacun peut circuler librement.

    L’Ukraine dénonce une attaque terroriste planifiée par la Russie contre l’Europe. Le Kremlin affirme qu’il est stupide et absurde de soupçonner la Russie et souligne que le gaz lui appartenait. L’Allemagne renforce la protection de ses infrastructures. L’Union européenne affirme que toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes, fera l’objet d’une réponse vigoureuse et unie. 

    Objets de bras de fer géopolitique, les deux pipelines exploités par un consortium alliant le géant russe Gazprom à des groupes occidentaux, ne sont pas opérationnels en ce moment à cause de la guerre ukrainienne. Mais tous les deux étaient remplis de gaz. Selon les autorités danoises, plus de la moitié du gaz contenu dans les deux gazoducs s’est déjà échappé dans l’atmosphère. Par contre, l’inspection des gazoducs ne pourra se faire avant une ou deux semaines, en raison des remous. 

    Nord Stream 2 achevé en 2021, était destiné à doubler la capacité d’importation du gaz russe à l'Allemagne. Sa mise en service a été suspendue en représailles à l’invasion militaire d'une partie de l’Ukraine par la Russie. Ces fuites éloignent la perspective d’une reprise prochaine des livraisons de gaz russe à l’Europe via Nord Stream 1. Par ailleurs mardi dernier, Pologne, Norvège et Danemark ont inauguré un nouveau gazoduc, le Baltic Pipe, qui permettra aux Polonais et Européens d'être moins dépendants des livraisons russes. La Norvège produit actuellement à plein régime. Ses exportations de gaz pourraient atteindre 122 milliards de m3 cette année; à comparer aux 150 milliards de m3 par an fournis par la Russie à l'Union européenne avant la guerre. La Norvège, désormais principal fournisseur de gaz envers l'Europe, renforce la sécurité autour de ses installations pétrogazières. Des drones non-identifiés ont été perçus à proximité de certains de ses sites pétroliers et gaziers, L'Europe détient assez de réserve en gaz pour cet hiver. La question est  : Pourra-t-elle obtenir assez de gaz pour l'hiver 2023-24.

    Le Service de Sécurité Suédois (Säpo) a repris à la police, l’enquête préliminaireLe Service de Sécurité Russe (FSB) a ouvert une enquête pour acte de terrorisme international. La diplomatie russe accuse les États-Unis. ​​​​​​​La Maison-Blanche rétorque qu’il est ridicule d’insinuer que les États-Unis peuvent avoir commis ces sabotages. À la demande de Moscou, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU se réunit. La Suède et le Danemark ont été chargés de donner des informations aux membres du Conseil sur ces fuites survenues tout près de leurs zones économiques. 

    La mer Baltique est confinée et peu profonde. Chaque mouvement ou presque est observé par les états du littoral. Mais comme on le voit bien, navires et sous-marins sont quand même capables d'y déployer des plongeurs de combat en cachette et autres véhicules sous-marins guidés à distance. L'opération nécessite d'intervenir par 70 mètres de fond. Abîmer deux gazoducs au fond de la mer suggère un acteur étatique probable; mais, on exclue pas un acteur non étatique. La zone est parfaitement adaptée à des sous-marins de poche ou à des nageurs de combat spécialisé utilisant soit une mine mobile ou un drone sous-marin. Un sous-marin à plusieurs miles nautiques du point visé, largue un drone-mine, qui navigue lentement à proximité du fond. La cible étant fixe, l'opération n'est pas si complexe pour des professionnels. Des mines ont pu être discrètement posées à partir d’un navire commercial déguisé avant d’exploser des jours, voire des semaines plus tard. Si une telle opération doit être menée avec un certain soin, elle ne requiert pas de ressources militaires spécialisées.

    Reste à savoir qui a la paternité de l'opération. Les différentes thèses s'affrontent et jusqu'à maintenant toutes sont défendables. Le flou profite à beaucoup d'acteurs. 

    Sources :

    Zone Militaire (France) : Nord Stream : L’Otan met en garde contre toute attaque visant les infrastructures critiques de ses membres, 29/09/22

    La Presse (Montréal) : Nord Stream, Moscou ouvre une enquête pour "acte de terrorisme international, 28/09/22

    Le Monde (France) : Fuites de gaz sur Nord Stream 1 et 2 : ce que l'on sait des soupçons de sabotage en mer Baltique, 27/09/22 

    RTS info (Suisse) : Fuites des gazoducs Nord Stream, les différentes hypothèses de sabotage, 27/09/22 

  • Guerre en Ukraine : Situation difficile pour tous

    PhpdtbacrLa situation demeure difficile d'un côté comme de l'autre sur toute la ligne de contact. Des duels intenses d'artillerie ont lieu sur toute la ligne du front.

    L'artillerie et l'aviation militaire russe bombardent les positions ukrainiennes. Huit frappes de missiles ont été effectuées. Un dépôt de munition de l'armée ukrainienne a été touché. Neuf dépôts d'armes des forces armées ukrainiennes ont été détruits. Des avions de combat de l'armée de l'air russe ont abattu un MiG-29 et un Su-24 ukrainiens. L'artillerie ukrainienne rétorque. 

    Par ailleurs, les forces ukrainiennes poursuivent leur offensive aux environs de Kharkiv. Elles y ont pris 6 villages dernièrement. 

  • Guerre : Russie - Ukraine, OTAN

    Référendums 

    Les référendums de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporozhye sont maintenant terminés : République populaire de Donetsk : 99,23% en faveur de l'adhésion à la Fédération de Russie (taux de participation : 97,51%). République populaire de Lougansk : 98,42% en faveur de l'adhésion à la Fédération de Russie (taux de participation : 94,15%). Région de Zaporojie : 93,11% en faveur de l'adhésion à la Fédération de Russie (taux de participation : 85%). Région de Kherson : 87,05% en faveur de l'adhésion à la Fédération de Russie (taux de participation : 78,86%).

    Les 300 000 conscrits russes commencent lentement mais sûrement à se diriger vers le front à partir de tout le territoire russe, y compris la Crimée, et ce malgré une désertion significative mais minoritaire. Poutine aurait l'appui de 80% de la population russe; pendant que l'Ukraine songe à la mobilisation générale.  

    Offensive ukrainienne

    301456478 2088374581332960 8635069564264983901 nLes Forces armées ukrainiennes poursuivent leur offensive à Kharkiv et au nord de Louhansk et de Donetsk. Elles sont contre-attaquées par l'aviation militaire et l'artillerie russe. Ce qui ne les a pas empêchées de percer la défense russe au nord de l'estuaire de Krasny, où elles contrôlent maintenant plusieurs villages, dont Redkodub, Novoe et Ekaterinovka. Certaines sources affirment que les deux derniers villages sont revenus aux Forces russes.

    La position militaire russe principale à Krasny Liman demeure intacte. Krasny Liman et Yampol repoussent les Ukrainiens, qui attaquent depuis Shurovo à l'ouest et depuis Ozernoe au sud. L'approvisionnement russe à Krasny Liman s'effectue depuis le nord-est, par la route Svatovo-Makeyevka-Terny, qui risque d'être coupée par l'offensive ukrainienne. 

    Les villages de Novoselovka, Drobishevo et Shandrigolovo demeurent sous contrôle russe. Cependant, les routes entr'eux sont sous contrôle de tirs ukrainiens. 

    À ce jour, l'armée ukrainienne a avancé de 15 kilomètres. Depuis Redkodub et Novoe, elle développe une offensive vers Zelenaya Dolina et la rivière Zherebets, afin d'atteindre l'arrière des troupes russes défendant  Krasny Liman. Les combats se poursuivent...  

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  • 19/09/ 1535, Cartier part de Stadaconé pour Hochelaga

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    Lors de son 2e voyage au Canada, le 19 septembre 1535, Cartier et 50 mariniers partent de Stadaconé (Québec) avec un galion et deux barques, pour Hochelaga (Montréal). C’est une Première ! Ce sont des découvreurs et ils sont bien armés !

    Jacques Cartier avec 110 hommes et 3 navires, fait escale à Stadaconé depuis le 14 septembre. C’est aussi une première !

    L’agouhanna (chef) de la bourgade de 500 citoyens, Donnacona, les invitent à un banquet, en revoyant ses deux fils Taiguragny et Domagaya, revenu d’un voyage en France avec Cartier. Ces derniers sont contents de ce qu’ils y ont vu et racontent le bon traitement qui leur a été fait. Cartier apporte pains et vin, donne couteaux et pacotilles en verre. Les femmes autochtones dansent. Cartier en profite pour mentionner tout bonnement qu’il voudrait bien visiter Hochelaga (Montréal), puis revenir à Stadaconé.

    Le 15, Donnacona fait remarqué aux Français que son groupe ne porte aucune arme, tandis que les Français portent des bâtons de guerre ! Cartier répond que c’est une coutume chez eux ! Puis Donnacona et Cartier font bonne chair ! À la fin du repas, les Iroquoiens crient trois fois, à pleine voix ! Cartier note que « c’était chose horrible à ouïr. » Taiguragny annonce à Cartier que contrairement à sa promesse, il n’ira pas à Hochelaga avec lui. Le fleuve sera trop mauvais. Ce à quoi Cartier répond que : « lui et ses hommes iront quand même, parce qu’il en a reçu l’ordre du roi, son maître ».

    Le 17, les Iroquoiens apportent anguilles et autres poissons, dansent et chantent, font trois cris en signe de joie et d’alliance. Donacona donne à Cartier une fillette de dix ans et deux petits garçons plus jeunes. Chez les Iroquoiens, les échanges d’enfants sont considérés comme un geste de bonne foi dans les rencontres diplomatiques. Ils seront élevés comme des Français et pourront plus tard informer les Iroquoiens sur leur mode de vie.

    Cartier donne deux épées à Donacona, qui lui demande de tirer une pièce d’artillerie. Cartier en fait tirer une douzaine. Les Iroquoiens hurlent et affirment que deux des leurs ont été tués par les tirs. Ils se retirent en voulant tuer. Cartier pour sa part, est certain à 100%, qu’il n’y a eu aucun mort, puisqu’il n’a jamais tiré sur eux.

    Le 18, trois hommes déguisés en diables apparaissent et font tout pour dissuader les Français d’aller à Hochelaga. Leur Dieu Cuclouagny leur interdit. La glace et la neige vous en empêcheront et vous mourrez tous, disent-ils ! En guise de réponse, les Français en rient ! Les diables leur annoncent alors, que Donnacona n’enverra personne avec eux.

    Le 19, Cartier et 50 mariniers partent quand même avec un galion et deux barques, vers l’inconnu ! vers Hochelaga ! Empruntant «Magtogoek» ( le chemin qui marche ), aussi appelé : le chemin du Canada (chemin des bourgades), le St-Laurent !

    Selon les propres dires de Cartier : « Les plus belles et meilleures terres qu’il soit possible de voir…chênes, ormes, noyers, pins, cèdres, pruches, frênes, saules, osiers et vignes… grues, cygnes, outardes, oies, cannes, faisans, perdrix, merles, tourtes, chardonnerets, linottes, rossignols et alouettes, … ! »

    … En plus, les autochtones naviguent vers le galion, comme si les Français étaient depuis toujours de la région ! Avec une extrême bonne humeur, ils apportent produits de pêche, de chasse et d’agriculture, en échange de marchandises françaises.

    Cartier énumère sept agglomérations le long du St-Laurent, toutes sur la rive nord, d’Est en Ouest : Ajoaste, Starnatam, Tailla, Sitadin, Stadaconé, puis Tequenonday et Hochelay (Hochelaga), où il arrivera le 2 octobre !

    À suivre le 2 octobre !

    Source : Voyages de découverte au Canada, entre les années 1534 et 1542 de Jacques Cartier : Second voyage.

    Carte : Communauté métropolitaine de Québec : Les paysages et l’occupation autochtone.

  • Dag Hammarskjöld

    307098937 851865439528214 6291053771566424279 nLe 18 septembre 1961, Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations-Unies depuis 1953, est assassiné en Rhodésie du Nord (l'actuelle Zambie). Le prix Nobel de la paix lui est décerné l'année de sa mort, à titre posthume.

    Alors que le Secrétaire général se rendait en Rhodésie-du-Nord pour participer à un accord de cessez-le-feu, son avion s’écrase dans la forêt équatoriale. À l’époque, l’enquête de l’ONU conclut à un accident de pilotage. Cette version est contestée et ce n’est qu’en 2017 que l'ONU reconnait officiellement qu'il ne s'agissait pas d'un accident. Son avion a en fait été abattu par une organisation de suprématistes blancs, travaillant pour les intérêts de l’Apartheid, du Royaume-Uni et de mercenaires français.

    Dag Hammarskjöld contre l'Apartheid, en faveur des nations nouvellement décolonisées, refusait de choisir entre les camps occidental et soviétique; il protégeait ses administrateurs du harcèlement de la Commission sur les activités antiaméricaines du sénateur McCarthy. Sa médiation en 1955 pour obtenir la libération de 15 soldats américains capturés par la Chine lors de la guerre de Corée, ses interventions dans la crise du canal de Suez en 1956 — avec la création de la première force d'urgence des Nations-Unies — et dans la crise jordanienne de 1958, lui valurent la réputation d’ardent défenseur de la paix. Après sa mort, John Kennedy le qualifiera de « plus grand Homme d'État du XXe siècle».

    Cependant ses prises de position, lui valaient de nombreuses critiques de la part des grandes puissances, notamment lors de la crise congolaise. Le 30 juin 1960, le Congo déclare son indépendance face à la Belgique. Le 11 juillet, le Katanga, province congolaise sécessionniste, proclame la sienne face au Congo, avec l’aide de la puissante Union minière du Haut Katanga, de l’armée belge, de l’Élysée et du 10 Downing Street.

    Le 14 juillet, Hammarskjöld convoque le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les deux superpuissances de l’époque, États-Unis et URSS, étant nettement anticolonialistes, le Conseil somme la Belgique de retirer ses troupes et autorise Hammarskjöld à fournir une assistance militaire au Congo. Le Katanga ne sera jamais reconnu par l’ONU. Lumumba, Premier Ministre du Congo rompt les relations avec la Belgique.

    Après la mise à l'écart de Lumumba, pro-soviètique, du poste de Premier ministre, l'Opération militaire des Nations Unies au Congo (ONUC), se retrouve d’une part sous pression américaine pour soutenir le Président congolais Kasa-Vubu, pro-occidental, et d’autre part sous pression de l'URSS pour appuyer Lumumba. Hammarskjöld mobilise alors les Pays Non-Alignés pour préserver la neutralité de l'ONUC. La crise prend de l'ampleur avec l'arrivée de la coopération militaire soviétique à la demande de Lumumba. Che Guevara à la tête d’une force cubaine vient à son aide secrètement, mais sans succès.

    À l'automne 1960, l'URSS exige la démission de Dag Hammarskjöld. Ce dernier refuse. L'URSS abandonne alors son financement auprès de l'ONUC, tout comme la France et la Grande-Bretagne l’avaient déjà fait. Les forces de l’ONU remplacent alors progressivement les troupes belges, mais n’interviennent pas directement.

    Après l'assassinat de Lumumba en janvier 1961, les Non-Alignés critiquent eux aussi le Secrétaire Général de l’ONU. En août et septembre 1961, l'ONUC lance des opérations militaires au Katanga. Le gouvernement katangais répond en menaçant les responsables onusiens et suite au retrait de l’armée belge, engage des mercenaires parmi les Européens sur place, la Légion étrangère, les armées rhodésienne et sud-africaine. Les offensives de l’ONUC sont mal perçues par la France et la Grande-Bretagne, qui souhaitent le maintien d'une forte autonomie du Katanga.

    C'est dans ce contexte qu'Hammarskjöld entame son périple au Congo. Le Suédois cherchait à protéger la République démocratique du Congo, nouvellement indépendante, des ingérences de mercenaires blancs surnommés les « Affreux » recrutés par les sociétés minières belges et anglo-saxonnes locales, pour déstabiliser l’indépendance du Congo, pays minier.

    Sous la direction de Pierre Mulele, les partisans de Lumumba assassiné, partent en guerre contre Mobutu, général de l’armée congolaise. Ils occupent rapidement les deux-tiers du pays, mais avec l'aide des États-Unis et de la Chine, Mobutu parvient à reconquérir l’ensemble du territoire. La crise congolaise prend fin le 24 novembre 1965, avec le coup d'État contre Kasa-Vubu par Mobutu.

    Après Hammarskjöld, aucun autre Secrétaire général des Nations unies, n'osera affirmer de façon aussi nette, l'autonomie et l'indépendance de l'Organisation vis-à-vis les États les plus puissants.

    Sources :

    Rapport des Nations Unies paru en 2019

    Livre : Ils ont tué Monsieur H par Maurin Picard, édition du Seuil, 2019.

    Film : Dag Hammarskjöld, Vol de nuit vers la mort - La fin violente de Dag Hammarskjöld, documentaire de Hans-Rüdiger Minow, 2019.

  • Maria Callas

    Sophia Cecelia Kaloyeropoulos dite Maria Callas, une cantatrice grecque, est née le 2 décembre 1923 à New York et décédée le 16 septembre 1977 à Paris.

    Surnommée « la Bible de l'opéra » par le compositeur, chef d'orchestre et pianiste, Leonard Bernstein; « la Callas », telle qu'on l’appelait, a bouleversé l'art lyrique en valorisant l'approche du jeu d'acteur, jusqu'alors relégué au second plan. L'une des cantatrices les plus célèbres, à la fois par le timbre particulier de sa voix, son registre de trois octaves et un phrasé unique associé à son talent de tragédienne.

    Maria Callas reste, tant par la réussite exceptionnelle de sa vie professionnelle, que par sa vie privée mouvementée, l'icône même de la « diva ». Douée d'une excellente oreille et d'une mémoire infaillible; enfant, elle pouvait déjà reproduire une chanson en l’ayant entendue seulement une ou deux fois. Sa mère a reporté toute son ambition sur sa fille : Elle s'accomplira à travers elle.

    3103Maria Callas, qui a chanté sur toutes les grandes scènes du monde, est présentée à Aristote Onassis en 1959 et devient sa maîtresse. La Diva ralentit alors sa carrière pour se consacrer au milliardaire et jouir du jet set. Onassis restera pour toujours son seul grand amour; même si en 1963, il rencontre Jackie Kennedy. La Callas en est alors désarmée; mais l'armateur grec parviendra à se faire pardonner.

    En 1966, elle renonce à sa nationalité américaine et redevient grecque. Onassis épouse Jacqueline Kennedy en 1968. Blessée dans son orgueil, mais toujours profondément amoureuse, Maria Callas lui restera fidèle jusqu'au bout. Durant le séjour d'Onassis à l'hôpital, elle seule, ira le voir régulièrement. En 1975 la mort d'Onassis, qu'elle a accompagné jusqu'à sa fin, achève de la murer dans sa solitude.

    Elle meurt d'une embolie pulmonaire le 16 septembre 1977, à l'âge de 53 ans. Sur sa table de chevet sont retrouvés des comprimés de Mandrax, dont elle aurait pu accidentellement absorber une trop forte dose.

    À sa cérémonie funèbre, étaient présents la princesse Grace de Monaco, sa fille la princesse Caroline et le réalisateur italien Franco Rossellini. Maria Callas est incinérée au cimetière du Père-Lachaise.

  • Legault récolte le vote nationaliste

    Premier ministre francois legault portneufLa moitié de la campagne électorale est passée. Selon un sondage Web Léger, l’appui à la CAQ aurait faibli de 4% seulement, soit de 42% à 38%. Pendant cette campagne on parle de tout, sauf de "nationalisme". C'est pourtant pour cette raison que la CAQ a gagné la dernière élection et c'est toujours pour cette raison qu'elle gagnera cette élection-ci. Le Parti Libéral est fédéraliste, mais pas nationaliste. Le Parti Québécois est nationaliste, mais souverainiste. QS est trop à gauche. Le Parti Conservateur trop à droite. La CAQ est la réponse du peuple québécois au fédéralisme centralisateur d'Ottawa. C'est le contre-poids au NON, qui a emporté le dernier référendum. N'oublions pas que 60% des francophones ont voté "OUI" au référendum de 95.     

  • Québec : la bataille des Plaines d’Abraham

    Québec : la bataille des Plaines d’Abraham

    241978715 609455330435894 7474042386139931095 n 1À 4 h du matin le 13 septembre 1759, 4 600 soldats britanniques débarquent à l'anse au Foulon, escaladent une falaise en pleine nuit en terre inconnue, avec 50 livres d’équipements sur le dos sans savoir si du haut de la falaise, il y aura un comité d’accueil. Ils réussissent de peine et de misère à rejoindre les Plaines d’Abraham. À 8 h, ils sont en lignes de bataille sur un site choisi par Wolfe, leur général.

    Ne pouvant se permettre l’installation de l'armée anglaise aux abords de la ville, l’armée française sort des murs de Québec et engage le combat. Wolfe et Montcalm décèderont lors de cette bataille que gagnera l’armée britannique. Le 18 septembre, la capitulation sera signée.

    La ville était assiégée depuis le 26 juin. D’ailleurs, le siège de Québec est un épisode majeur de la ‘Guerre de la Conquête’, opposant les Britanniques aux Français et à leurs alliés Autochtones. Les Français savaient depuis mai, que les Britanniques montaient une expédition sur Québec via le Saint-Laurent. Le général Montcalm fort de ses victoires, ayant pris le Fort Chouagen sur le lac Ontario en 1756, le Fort William Henry en 1757, repoussant l'assaut contre le Fort Carillon sur le lac Champlain en 1758, le général Montcalm dis-je, assure la défense de Québec. Sauf qu’à partir de 1758, le nombre se faisant sentir, le vent tourne. La Grande-Bretagne change de stratégie et utilise maintenant sa marine militaire plutôt que son armée de terre.

    Vu le blocus britannique, peu de renfort venant de Versailles arrive à Québec. De sorte que Montcalm abandonne les forts entre le lac du Chat et Belle rivière - forts qui assuraient la liaison avec la Louisiane - Montcalm se concentre donc sur la défense de Québec.

    Il sait que la guerre ne pourra être gagnée ; mais essaye le tout pour le tout, en affairant 300 marins à creuser des retranchements sur la rive droite de la rivière St-Charles, de son embouchure jusqu'à une lieue au nord. Il installe des navires au travers de la rivière, pour empêcher toute embarcation ennemie d'y entrer. Une ligne de retranchements est creusée de Montmorency jusqu'aux murs de la ville. Il évacue l'île d'Orléans, la Côte-du-Sud et la côte de Beauport. Les soldats de Montréal sont déplacés vers Québec. Il mobilise la milice. Les hommes de 15 à 70 ans la rejoignent, 15 000 combattants, dont 150 Acadiens rescapés de la déportation, dans un pays où l'on recense 60 000 colons.

    La flotte britannique, comprenant le quart de la marine royale, quitte Louisbourg le 4 juin et remonte le fleuve ; 49 navires de guerre, 13 500 hommes d'équipage, 119 vaisseaux marchands, 4500 matelots et un corps de débarquement de 8 500 soldats.

    Le 26 juin, l'armada britannique atteint l'île d'Orléans. Le 27, au sud de l’île, le principal camp britannique s’installe. Le 28, l'armée française attaque la flotte avec des brûlots, qui sont allumés trop tôt. C’est un échec. Les 29 et 30, des soldats britanniques débarquent à Beaumont.

    Le 30 juin, les Britanniques érigent des batteries en face de la ville de l’autre côté du fleuve. À partir du 12 juillet, les batteries ouvrent le feu et lancent de nombreux projectiles incendiaires. De sorte que des incendies majeurs éclatent dans la Haute et la Basse-Ville. 15 000 bombes tombent sur Québec : 180 édifices détruits, soit la moitié de la ville. Les Britanniques tirent 3 fois plus d’obus que durant le siège de Louisbourg. Le 26 juillet, le général Wolfe tente un débarquement sur Beauport. C’est un échec. Il perd 400 soldats. Le 27, il fortifie son camp à Montmorency.

    Dans le but de faire sortir les troupes françaises de Québec, à partir du 9 août, il détruit tout sur son passage, incendie Baie-Saint-Paul, La Malbaie, Côte-du-Sud, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, tout entre la rivière Etchemin et la rivière Chaudière. Le 7 septembre, il continue, Kamouraska, Rrivière Ouelle, Cap au Diable, Sainte-Anne, Saint-Roch. À la mi-septembre, les Britanniques rapportent avoir détruit plus de 1400 fermes sur les deux rives. L’armée française a toujours refusé de sortir de la ville, sachant fort bien qu’elle serait battue.

    Le général Wolfe élabore alors 3 plans d’attaques, tous rejetés par ses officiers, qui optent le 29 août pour une attaque à l’ouest de la ville, préconisant Pointe-aux-Trembles, aujourd'hui Neuville. Dès le 3 septembre, les Britanniques opèrent un déplacement à pied, le long du fleuve à l'ouest de Québec. La flotte britannique effectue des mouvements devant Beauport à l’Est, pour donner l'impression qu'un débarquement s’y prépare. Le 8 septembre, le général change d'idée et choisit, sans en discuter avec personne, l'anse au Foulon, toujours à l'ouest de la ville. Le 13, il gagne la bataille des plaines d’Abraham. Le 18, la capitulation est signée ! C’est la conquête de Québec ! Montréal sera pour l’année suivante !

    Le 25 août 1760 les alliés autochtones de la France signent un traité avec l’Angleterre. Le 8 septembre 1760, Vaudreuil cède la Nouvelle-France aux Britanniques, après la prise de Montréal par les Anglais.

    Aux termes du traité de Paris de 1763, la Grande-Bretagne obtient des Français, la Nouvelle-France, l’île du Cap Breton et le bassin des Grands Lacs. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe Saint-Laurent. Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon, recouvre ses lucratives possessions des Antilles, ses comptoirs en Inde et son poste de traite des esclaves au Sénégal. L’Espagne cède la Floride à la Grande-Bretagne.

    Sources :

    Guy Frégault, La Guerre de la Conquête, Fides, 2009, 514p.

    D. Peter MacLeod, La vérité sur la bataille des plaines d'Abraham, Éditions de l'Homme, 2008, 491 p.

    Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, t. I, Septentrion, 1995, 482 p.

    Charles Perry Stacey, Quebec, 1759: The Siege and The Battle, MacMillan, 1959, 210 p

  • Richelieu

    Cardinal de Richelieu par Philippe de Champaigne , 1642 ( Musée des Beaux-Arts de Strasbourg )

    1312276 philippe de champaigne le cardinal de richelieu ecrivantÀ Paris le 9 septembre 1585 naît Richelieu (1585-1642). Consacré évêque en 1607, se fait remarquer aux états généraux de 1614 par Marie de Médicis, mère de Louis XIII. Nommé ministre des Affaires étrangères en 1616, devient cardinal en 1622, puis premier ministre du roi Louis XIII en 1624 et ce jusqu’à sa mort en 1642. Il dirige le Conseil du roi, assoie l'autorité royale, met au pas la noblesse et transforme la France en un État centralisateur fort. Il assure sa sécurité par un vaste réseau d'espionnage en France et à l’étranger. Certains historiens désigneront son régime par le mot : Absolutisme.

    À son arrivée au pouvoir, la France est déjà en guerre depuis 1618 (la guerre de Trente Ans, 1618-1648), opposant les Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire soutenus par le pape, aux États allemands protestants, aux pays scandinaves et à la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entend réduire la puissance des Habsbourg qui l’encerclent.

    1624, il subventionne les Hollandais pour lutter contre les Habsbourg. Une expédition militaire, secrètement financée par la France, lance une opération en Italie du Nord occupée par les Habsbourg. 1625, il envoie de l'argent à un mercenaire opérant en Allemagne au service des Anglais contre les Habsbourg.

    Pour consolider le pouvoir royal, Richelieu supprime l'influence de la noblesse féodale en rasant en 1626 tous leurs châteaux forts, à l'exception de ceux nécessaires à la défense du pays. Ainsi, l’armée d’un seigneur ne pourra plus intimider l’armée royale.

    En 1627, Richelieu commande personnellement le siège de la place forte huguenote de La Rochelle : des protestants calvinistes financés par les Habsbourg; profitant du conflit intérieur français pour étendre leur influence en Italie du nord. Les Anglais, quant à eux, mènent une expédition pour venir en aide aux Huguenots, mais échouent. La ville capitule en 1628. Les forces protestantes sont vaincues en 1629. Cette même année, Richelieu dirige personnellement l'armée française dans le nord de l'Italie pour y sortir les Habsbourg.

    En 1632, le duc de Montmorency se soulève. Le cardinal, impitoyable, ordonne son exécution. En 1634, l'Éminence rouge condamne au bûcher l'un de ses détracteurs virulents. Ces mesures intimident fortement ses ennemis.

    Il protège les frontières de la France en s'alliant aux protestants allemands, divisant ainsi l'Allemagne et abaissant par le fait même le pouvoir des Habsbourg, qui gouvernent l'Espagne et les États autrichiens, voisins de la France. il conclue des alliances avec des États protestants dont le Royaume d'Angleterre et la République néerlandaise, toujours dans le but de contrer les Habsbourg.

    Célèbre pour son mécénat des arts, il encourage les arts et les lettres, en les assignant au service du pouvoir. Il fonde l'Académie française, rénove et agrandit la Sorbonne; soutient la création du premier journal français : La Gazette. Sachant reconnaître les hommes de talent, il se lie à eux. Il fréquente le célèbre dramaturge Corneille et fait don à la veuve de Rubens d'une montre incrustée de diamants.

    Inventeur du couteau de table : Ennuyé par les mauvaises manières à table par les utilisateurs de couteaux tranchants, qui les utilisaient souvent pour se curer les dents. Il ordonne en 1637 que tous les couteaux de sa table à manger aient leurs lames émoussées et leurs pointes arrondies. Le design devient rapidement populaire dans toute la France et se répand à travers le monde.

    Visionnaire, il encourage les expéditions lointaines, encourage Louis XIII à coloniser les Amériques par la fondation de la Compagnie de la Nouvelle France. Contrairement aux autres puissances coloniales, il encourage une coexistence pacifique en Nouvelle-France entre Premières Nations et Français. Il recherche l'intégration des Autochtones dans la société coloniale et jette les bases du premier empire colonial français (Martinique, Canada, Madagascar,...).

    Défenseur de Samuel de Champlain et de la Nouvelle-France, il négocie le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1632 et obtient que la ville de Québec revienne à la France après sa perte en 1629. Son implication avec Champlain et la colonie naissante le long du Saint-Laurent, ont permis grâce à l'emplacement stratégique de la colonie - le Saint-Laurent et les Grands Lacs étant une porte d’entrée majeure vers l'intérieur du continent - de développer un empire français en Amérique du Nord.

    La défaite des Habsbourg en 1648, couplé avec l’invasion française de la Catalogne, sonne le glas de leur domination. Ainsi, la politique de Richelieu était le prélude nécessaire pour que Louis XIV devienne le monarque le plus puissant et la France la nation la plus puissante d’Europe à la fin du XVIIe siècle.

    L'historien et philosophe canadien John Saul qualifie Richelieu de « père de l' État-nation moderne, du pouvoir centralisé moderne et des services secrets modernes ». Les notions de souveraineté nationale et de droit international peuvent être attribuées en partie aux politiques de Richelieu, en particulier telles qu'énoncées dans le traité de Westphalie, qui met fin à la guerre de Trente Ans. Richelieu apparaît comme le premier homme d'État moderne, soucieux de l'intérêt national.

    À l’exception d’une fois, Louis XIII a toujours été inébranlable dans son soutien. À la fin de sa vie et ce pendant quelques années, Richelieu souffrait de paludisme ou de tuberculose. Il toussait du sang. Ses médecins le saignaient fréquemment, l'affaiblissant d’autant. Alors qu'il sent la mort l’approcher, il nomme Mazarin, dont il avait favorisé la carrière, pour lui succéder comme premier ministre du Roi Louis XIII. Richelieu meurt le 4 décembre 1642, à l’âge de 57 ans. Son œuvre sera poursuivie avec brio par Mazarin ce cardinal d'origine italienne, qui deviendra plus tard le protecteur et le premier ministre du roi Louis XIV, suivi de Colbert.

  • 8 septembre 1760 : reddition e Montréal

    241635506 606003540781073 3700087775543604431 n 1Au cours de la guerre de sept ans (1756-1763) ainsi nommée par les Européens, ou la guerre de la conquête ainsi nommée par les Québécois, ou la French and Indian War, ainsi nommée par les Américains, Québec tombe en 1759, tout comme le général Montcalm et le général Woolf.

    Hors le 28 avril 1760, lors de la bataille de Sainte-Foy sur les hauteurs de Québec, les 7 000 hommes du chevalier de Lévis, dont 1 000 Canadiens français et Autochtones vainquent les 3 400 soldats du général Murray, qui se replient à l’intérieur de la ville de Québec. Les Français et leurs alliés y mènent alors un siège infructueux et sont forcés à la retraite par l’arrivée de renforts britanniques sur le fleuve Saint-Laurent, dirigés par le général Amherst. Lévis se replie sur Montréal en laissant des garnisons à Trois-Rivières pour essayer d’y ralentir les Anglais. Mais les Britanniques passent outre Trois-Rivières, sans combattre.

    Le 8 septembre 1760, Montréal est encerclée par 20 000 soldats britanniques venus de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Une armée dirigée par Amherst a remonté le St-Laurent à partir de Québec. Une autre est descendue du lac Ontario à partir du fort Frontenac et une 3e est arrivée du fort Carillon, au sud du lac Champlain.

    Le chevalier de Lévis à la tête de 2 400 soldats, sollicite alors au gouverneur Vaudreuil, la permission d’effectuer un baroud d’honneur. Le gouverneur jugeant toute résistance inutile, capitule en demandant aux assiégeants, la garantie de l'intégrité physique des habitants et leur droit à pratiquer la religion catholique. Ce qu’Amherst accepte. Le chevalier de Lévis fait alors brûler les drapeaux pour ne pas avoir à les remettre à l’ennemi. La reddition est signée le 8 septembre 1760.

    La Grande Bretagne finalise ainsi sa conquête de la Nouvelle-France. Elle avait déjà signé le traité d’Oswegatchie le 30 août avec les alliés autochtones de la France. Elle reconfirme ce traité à Kahnawake le 16 septembre 1760 avec les Autochtones d’Oswegatchie (La Présentation), d’Akwesasne, de Kanesatake, de Kahnawake, d’Odanak, de Wolinak (Bécancour), et les Wendat/Hurons de Lorette. Les Britanniques leur assurent la possession de leurs terres et le libre exercice de la religion catholique. Les Autochtones alliés de la France promettent de rester neutres durant le reste de la guerre.

    Ces traités regroupent tous les Autochtones chrétiens des missions catholiques de la vallée du Saint Laurent que ce soit des Iroquois, des Algonquins, des Nipissings, des Abénaquis et des Wendat (Hurons). Les nations alliées des Français sont placées en position subordonnée par rapport aux Iroquois (alliés des Anglais).

    Le 10 février 1763, le traité de Paris signé par la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, met fin à la guerre de Sept Ans (1756-1763) et lègue la Nouvelle-France à l’Angleterre. Ce traité fait de la Grande-Bretagne : la 1ère puissance mondiale. Elle le demeurera jusqu’à la 2e guerre mondiale.

    Les Britanniques, dorénavant seuls acheteurs de fourrures, imposent aux Autochtones des règles commerciales désavantageuses et les Premières Nations craignent à juste titre, que bientôt des nuées de colons britanniques n'envahissent leurs territoires ancestraux. De sorte que le 7 mai 1763, sous les ordres de Pontiac un Outaouais, de son vrai nom Obwandiyag, 14 nations - Outaouais, Ojibwés, Potéouatamis, Hurons-Wendats, Miamis, Weas, Kickapous, Mascoutins, Piankashaw, Delawares, Shawnees, Mingos et Sénécas - prolongent la guerre de Sept Ans. Dix de celles-ci étaient alliées des Français, lors des guerres précédentes. Le but est de faire revenir les Français. La révolte est fulgurante. Pontiac s'empare de tout le bassin des Grands Lacs (sauf Niagara et Détroit). Amherst utilise la petite vérole comme arme.

    Voyant que la France affaiblie, renonce à revenir ; Pontiac opère alors un baroude d’honneur en assiégeant Détroit. Après plusieurs mois de blocus, la révolte s'éteint et un traité de paix est signé le 25 juillet 1766. La couronne britannique concède aux Premières Nations de faibles territoires, que l’on nomme aujourd’hui «réserves indiennes».

    Sources : 

    Hérodote, l'encyclopédie de l'histoire et L’Encyclopédie canadienne.

  • Traité de Paris du 3 septembre 1783

    350px treaty of paris by benjamin west 1783Ici, signature du traité de Paris par le peintre Benjamin West (1783). Le commissaire britannique ayant refusé de poser, le tableau ne fut jamais achevé. Franklin ayant refusé de signer sur le sol britannique, le 3 septembre 1783, le traité de Paris signé par les treize colonies américaines et la Grande-Bretagne, reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique.

    La révolution américaine commencée en 1765 se transforme en guerre d'indépendance en 1775, accroissant considérablement les dépenses militaires et la dette de la Grande-Bretagne, qui à partir de la capitulation anglaise à Yorktown (1781), engage des pourparlers secrets avec les États-Unis, la Grande-Bretagne ne pouvant plus tenir financièrement. Elle était en guerre simultanément contre ses colonies américaines, mais aussi contre la France, l’Espagne et les Pays-Bas (connus à l’époque sous le nom des Provinces-Unies).

    Par ce traité, la Grande-Bretagne cède l’est du Mississipi à ses treize colonies. La province britannique du Bas-Canada (le Québec) perd la partie sud des Grands Lacs, qu'elle avait obtenue par l'Acte britannique de Québec en 1774. Les marchands de Montréal, qui ont des comptoirs de traite dans cette région doivent les évacuer au cours des deux prochaines années. La frontière passe au milieu des Grands Lacs, le lac Michigan étant entièrement du côté américain. À l'est des Grands Lacs, entre le Québec, le Nouveau-Brunswick et le Maine, la question de la frontière sera réglée ultérieurement. Les Britanniques garantissent aux pêcheurs américains le droit de pêche au large de Terre-Neuve. Les dettes contractées avant, pendant et après le conflit sont reconnues et remboursables en livres sterling. L’amnistie est proclamée pour les loyalistes américains. Ils sont libres, s’ils le veulent, de s’installer dans les autres colonies britanniques.

    Français, Espagnols et Hollandais avaient pris part à la guerre aux côtés des insurgés américains, donc pour compléter le traité de Paris, le traité de Versailles est signé le même jour entre la Grande-Bretagne et la France d'une part, entre la Grande-Bretagne et l'Espagne d'autre part. Notons que la Grande-Bretagne a été vaincue non seulement par ses colonies, mais aussi par la France et l'Espagne. La flotte française a vaincu la flotte britannique qui était deux fois plus grande qu'elle.

    La France recouvre sa souveraineté sur Dunkerque; récupère ses comptoirs aux Indes; conserve l'île de Gorée et le Sénégal, de même que la Martinique, la Guadeloupe et Sainte-Lucie. Elle récupère Tobago et Trinité, cède Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Elle conserve Saint-Pierre-et-Miquelon, obtient un droit de pêche sur les Grands Bancs de Terre-Neuve, mais ne récupère pas le Canada, qui est maintenu possession britannique. La Grande-Bretagne perd la Floride et l’ouest du Mississipi au profit de l’Espagne.

    Enfin en 1784, un traité entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne met fin à la 4e guerre anglo-néerlandaise. Les Pays-Bas cèdent Nagappattinam dans le sud de l’Inde à la Grande-Bretagne, qui leur rend le Ceylan. Les marchands britanniques pourront dorénavant commercer dans certaines colonies néerlandaises des Indes.

    Après ces 4 traités de paix de 1783-84, la France recouvre son rôle d'arbitre du continent européen et redevient temporairement la première puissance, aux yeux des gens. De grandes spéculations boursières s’en suivent. Les investisseurs spéculant sur l'effet positif des traités sur la dette publique, voyant la réduction des dépenses militaires de façon positive. Ces pays profitent du passage d'une économie de guerre à une économie de paix.

    Ici, signature du traité de Paris par le peintre Benjamin West (1783). Le commissaire britannique ayant refusé de poser, le tableau ne fut jamais achevé.

     

  • Bataille navale d'Actium

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    Le 2 septembre 31 av JC, sur la côte occidentale de la Grèce non loin de Corfou, la bataille navale d'Actium sera décisive pour la naissance de l’empire romain. Octave, fils adoptif et petit-neveu de Jules César, le futur empereur Auguste, affronte Marc-Antoine et Cléopâtre, les amants les plus célèbres de l'Antiquité, sinon de toute l'Histoire de l'humanité.

    Plutarque et Virgile relatent l’événement : Marc-Antoine était à la tête d'une flotte de 300 navires; Cléopâtre de 200. Les deux dirigeaient 75 000 légionnaires. En face, Octave disposait de 400 vaisseaux et 132 000 hommes, commandés par son ami d'enfance et stratège militaire hors du commun, le général Agrippa, parti de Sicile.

    Antoine ravitaillé par l'Égypte et la Syrie, contrôle la Grèce méridionale et se sent prêt à attaquer l'Italie. À la fin de l'hiver 32/31, lui et Cléopâtre occupent Athènes. Leur flotte mouille dans le golfe d'Ambracie, golfe ne possédant qu’une sortie étroite vers la mer.

    Fort de sa supériorité numérique en navires, Antoine cherche à attirer Octave dans les Balkans pour l'isoler de l'Italie et le vaincre ainsi plus facilement. Après plusieurs mois de course-poursuite, la flotte d’Agrippa ravitaillée par l’Italie, coupe le ravitaillement d'Antoine provenant d’Égypte et de Syrie. Antoine ne réagit que lorsque la flotte d'Octave atteint le golfe d'Ambracie. Il se porte alors au-devant d’elle et lui interdit l'entrée du golfe. De son côté, Agrippa coupe la flotte d’Antoine de ses arrières.

    Marc-Antoine et Cléopâtre sont piégés. Le manque de nourriture et les maladies, dont la malaria, affaiblissent leurs troupes. Après plusieurs jours de tempête, le 2 septembre 31 av JC, Marc-Antoine profite d'une accalmie pour sortir en ordre de bataille. Agrippa doté de navires moins puissants mais plus mobiles, l'attend avec ses navires les plus forts et les plus gros aux ailes, les plus mobiles au centre. Pendant plusieurs heures, chaque armada s'observe mutuellement l'une l'autre, sans le moindre mouvement. Puis à midi, la flotte d'Antoine dégarnit son aile droite vers son centre pour attaquer le centre d’Agrippa plus faible que ses ailes.

    Agrippa renforce alors son aile gauche par sa 2e ligne et son centre glisse quelque peu vers la gauche, effectuant une manœuvre d'enroulement, dans le but d’encercler le vaisseau amiral d'Antoine, se situant parmi l’aile droite de sa flotte. L’aile droite d’Antoine se retrouve donc complètement aspirée vers l’aile gauche d’Agrippa.

    Le centre de la mêlée se retrouve ainsi dégarni. Vers trois heures de l'après-midi, Cléopâtre et son trésor (ce n’est pas Antoine) s’y engouffre, escortée par 60 navires de guerre égyptiens. Elle s’enfuit. Antoine se dégage de la mêlée et la suit, embarqué non plus sur son navire amiral, mais sur une galère. Le plan de fuite d'Antoine est une réussite totale. Marc Antoine et Cléopâtre regagnent l'Égypte.

    Le soir, Octave capitalisant sur l'image de la fuite de ses rivaux, obtient la reddition de la flotte. Selon Plutarque, 5 000 hommes furent tués, selon Orose, 12 000 auxquels s'ajoutent 6 000 blessés. Après plusieurs jours, l'armée terrestre d'Antoine se rallie à Octave. Lorsque Antoine l’apprend, il comprend que la guerre est perdue. Cléopâtre et lui se suicideront un an plus tard.

    Cette bataille marque la fin des guerres civiles, qui ont suivi l'assassinat de Jules César en 44 av JC. Cette victoire permet à Octave de devenir l’empereur Auguste et de s'imposer comme maître absolu de l'empire romain naissant. D’ailleurs, lui-même fait de cette victoire un objet de communication politique tout au long de son règne; symbole de sa maîtrise des mers, de la faveur que les dieux lui accordent et de sa supériorité sur son rival. On retrouve des traces de ces commémorations sur bon nombre de monnaies romaines de l'époque d'Auguste et sur divers monuments de l'époque julio-claudienne.

    La bataille d'Actium est considérée par les historiens comme le point de bascule à partir duquel l'avènement de l’empire romain est inéluctable. Auguste se vantera d'avoir trouvé une Rome en briques, et laissé une Rome en marbre. C’est lui qui a construit les assises solides de l’empire romain, qui durera jusqu’en 475 apr JC.

     

  • 01/09/1715, Louis XIV s’éteint

    Le 1er septembre 1715 vers 8h15 le matin, Louis XIV s’éteint à Versailles, 4 jours avant son 77e anniversaire; un règne de 72 ans, le plus long de l’Histoire de France.

    Le 10 août à son retour de chasse, il ressent une vive douleur à la jambe. Son médecin diagnostique une sciatique et ne changera jamais d'avis. Des taches noires apparaissent. Il s’agit en fait d'une ischémie aiguë causée par une embolie liée à une arythmie, compliquée d’une gangrène. Malgré des douleurs atroces, le roi vaque à ses occupations et assume totalement ses fonctions jusqu’au 25 août, date à laquelle il s’alite et ne quittera plus sa chambre.

    La gangrène se développe et atteint l’os le 26. Le même jour, il reçoit son arrière-petit-fils alors âgé de 5 ans, le futur Louis XV, pour lui prodiguer ses conseils. Il lui recommande de soulager son peuple et d’éviter autant que possible de faire la guerre : « C’est la ruine des peuples ». Louis XIV a fait souvent la guerre, mais il ne perdait jamais de vue que le but en était de gagner la paix après la guerre et non pas la guerre elle-même. Autrement dit, c’est l’économie en tant de paix, qu’il faut contrôler et faire prospérer.   

    Le roi fit ses adieux à trois reprises à Mme de Maintenon et à deux reprises à la Cour. Sur son lit de mort, il déclara : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ». Le 29 août on autorise Brun, un Provençal prétendant détenir un remède miracle, à l’approcher. Le roi se sent mieux, mais le mal devient vite plus profond. Le 30, il tombe dans un semi-coma et meurt le 1er septembre. Son corps est exposé pendant 8 jours dans le salon de Mercure et est transporté le 9 septembre à St-Denis, la nécropole des rois de France.

    Louis XIV est connu sous le nom de Roi-Soleil. Car malgré guerres, famines et épidémies, il a fait de la France pour plus d'un siècle, le royaume le plus peuplé avec une vingtaine de millions de citoyens, le plus puissant et le plus prospère d'Europe, voire du monde. Sa politique était, contrairement à la politique d’aujourd’hui (libre-échange) que tout ce que consommait les Français devait être autant que possible produit en France; de sorte que beaucoup de travailleurs et d’artisans des autres pays venaient s’installer en France.   

    Son premier objectif a été de protéger le territoire national. De sorte qu’il chargea Vauban de protéger solidement le pays contre toute invasion possible. La «ceinture de fer» de Vauban y est parvenu – forteresses défensives d’un nouveau style .  

    Puis, il dégagea la France de l'encerclement hégémonique des Hadsbourg d'Autriche. De sorte que le royaume de France est devenu vite perçu comme une menace par les autres pays, dont l'Angleterre, nouvelle puissance montante.

    Par ses possessions coloniales et sa flotte, la France de Louis XIV est présente dans toutes les parties du monde. Par ses productions architecturales (Versailles) et littéraires (Molière), par le mode de vie de son aristocratie, elle séduit toutes les élites européennes. Si au XVIIIe siècle, l'Europe pense et s'exprime en français, c'est à Louis XIV que cela est dû.

    Louis XIV est arrivé au pouvoir à l’âge de 4 ans et demi, sous la régence de sa mère Anne d’Autriche et de Mazarin. Bien entouré dès le départ, il a su bien s’entourer pendant toute sa vie. Qu’on pense à Colbert, son premier ministre. Mais, il n’a pas su bien entouré son petit-fils Louis XV, qui n’a pas fait le poids.

  • Irak : Rien ne va plus...

    Alors que l'Irak est dans l'impasse politique depuis octobre 2021, après le retrait "définitif" de la vie politique du leader chiite Moqtada al-Sadr, ses partisans ont envahi aujourd'hui l’enclave ultra-sécurisée de la Zone verte de Bagdad et se sont emparés du parlement. Des affrontements s'en sont suivis, causant la mort de 23 pro-Sadr. 

    Avec 73 sièges, le parti de l'imam chiite le "Courant sadriste", est la première formation politique du pays au sein du Conseil des représentants, qui compte 329 élus. Ce parti veut réaliser l'indépendance de l'Irak face à l'Iran et aux États-Unis, refusant de partager le pouvoir avec qui que ce soit. Dés lors, les négociations pour former un gouvernement ont échoué et même l'élection par les parlementaires d'un nouveau président de la République, a été bloquée par le "Cadre de coordination", l'alliance des partis chiites pro-Iran. La situation a empiré dès le 12 juin. À cette date, Sadr a fait démissionner ses 73 députés, laissant à ses opposants la lourde tâche de constituer un gouvernement. Tout s'envenime le 27 juillet lorsque les partisans sadristes investissent le Parlement, protestant contre la proposition de l'alliance des partis chiites, voulant nommer Mohamed Chia al-Soudani au poste de Premier ministre, un pro-Iranien. Fin août, Moqtada al-Sadr appelle tous les partis à renoncer aux postes gouvernementaux qu'ils détiennent. Le 27 août, l'imam chiite lance aux formations rivales un ultimatum de 72 heures, réclamant la dissolution du Parlement et des élections anticipées. Lui même, affirmant quitter la vie politique. 

    En réponse, les forces de l'ordre ou les partisans du "Cadre de coordination" (dépendant des sources) tirent à balles réelles sur les manifestants. 23 Sadristes sont tués et 200 sont blessés. Sadr donne alors une heure à ses partisans pour se retirer de Bagdad, sous peine de désaveu. Ceux-ci se retirent.

    Des affrontements ont également lieu dans d'autres villes...

  • Taïwan : un conflit armé est pour l’instant écarté mais...

    La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi a rencontré à Taïwan la présidente indépendantiste taïwanaise Tsai Ing-wen. Cette visite ne passe pas du côté de Pékin. L'île est revendiquée par la Chine. Aussi en réponse, Beijing effectue en ce moment une série d'exercices militaires à l'entour de Taïwan - les plus importants jamais effectués - des opérations qui selon Taïwan violent ses eaux territoriales. Notons que plusieurs navires militaires américains sont aussi présents dans la région. 

    Pourtant, le scénario d’un conflit armé est pour l’instant écarté par les observateurs, mais cette visite donne à la Chine, l'occasion de sortir son armée de l'ombre et de démontrer sa puissance militaire face à une parcelle de l'armée américaine présente sur les lieux.

    Les Américains constatent que la politique de la Chine érode petit à petit le statu quo dans le détroit de Taïwan. La Chine veut quant à elle, mettre fin à l'approfondissement des relations politique et de défense entre les États-Unis et Taïwan. Elle démontre présentement à la population taïwanaise sa détermination à employer des méthodes musclées pour parvenir à ses fins. Le message qu'elle envoie est : Vaut mieux négocier que la guerre, parlez-en au peuple ukrainien. 

    Le problème est complexe, si Taïwan refuse catégoriquement une négociation sur son retour en Chine, Bejing devra alors utiliser son armée avant que l'armée américaine ne devienne trop puissante dans la région. Problème insoluble pour les États-Unis, car s'ils tentent d'augmenter leur présence militaire, ils poussent l'armée chinoise à agir plus tôt que prévu. La Chine confirme qu'une série d'exercices militaires et tirs à longue portée débutera cette nuit tout autour de l'île en réponse aux provocations des États-Unis. 

     

     

  • 6 juin 1944, débarquement de Normandie

    Omaha capa6 juin 1944 - une armada de 4266 navires de transport et 722 navires de guerre dont 110 vaisseaux de guerre canadiens, s'étale sur un front de 35 kilomètres, transporte 130 000 soldats, Britanniques, Étasuniens, Canadiens et Français pour la plupart.

    Il y aura 1 683 sorties de la Luftwaffe contre l’armada alliée dans la Manche. Du 6 juin au 29 août : 179 navires coulés ou endommagés. 326 547 soldats alliés débarquent du 6 au 12 juin. Du 6 juin au 23 juillet, 116 863 soldats Allemands ont été tués, blessés, faits prisonniers ou disparus. Le 20 août 1944, 165 000 soldats allemands se replient à l’est de la Seine.

    À la fin de la bataille de Normandie, le 29 août : Les forces alliés ont perdu 209 000 hommes tués, blessés, faits prisonniers ou disparus, dont 18 700 Canadiens. 5 000 soldats Canadiens ont été tués, dont mon oncle Philippe (c'est en son honneur que mon père m'a donné son prénom). Il était membre des parachutistes spéciaux lancés entre la 1ère et la 2e ligne allemande, dans le but de ralentir l'arrivée des renforts ennemis. Près des 3/4 des parachutistes spéciaux ne reviendront pas. Mais, ils ont réussi leur travail avec brio, faisant sauter ponts, routes et chemins de fer entre la 1ère ligne allemande et ses renforts! Grâce à la bataille de Normandie,

    2 500 000 militaires alliés débarqueront à partir des ports artificiels d’Arromanches-les-Bains et de Saint-Laurent-sur-Mer.

    La Normandie a été une des régions françaises les plus durement éprouvées par la Seconde Guerre mondiale. 19 890 civils Normands ont été tués ; 300 000 ont été sinistrés. Caen, Saint-Lô, Le Havre, en sont sortis totalement en ruine. De nombreux villages rasés.

    L'âpreté des combats et l'utilisation massive des bombardements aériens par les Alliés pour déloger les troupes allemandes de leurs positions retranchées et bien embusquées, vont faire de nombreuses victimes civiles. 35 000 sorties des forces aériennes alliées du 6 au 13 juin. Mais, comme on dit, quand c'est la guerre : c'est la guerre!

     

  • Où en est la guerre en Ukraine ?

    1june2022 ukraine map 1 768x543Sur une population de 37 millions, 8 millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur du pays et 6,8 millions ont fui à l’étranger.  

    Sur le terrain 

    Les forces russes ont pour objectif de contrôler l’intégralité du grand bassin minier du Donbass, dont les forces souverainistes prorusses ont pris le contrôle partiel en 2014. La majorité de la population de cette région est de langue russe, et dernièrement les forces russes se sont emparées de la majeure partie de la ville de Sievierodonetsk; pendant que les forces ukrainiennes affirment regagner du terrain autour de Kherson.

    En ce moment, nous sommes en l’absence totale de pourparlers de paix, qui devront arriver un jour ou l’autre, puisqu’une guerre se termine uniquement de 2 façons : soit l'un des 2 belligérants est totalement anéanti ou il y a négociations. On s’entend que le but de la Russie n’est pas d’anéantir l’Ukraine et que l’Ukraine n’a pas les moyens d’anéantir la Russie.

    La région de Zaporozhye dans le sud du pays offre à la Russie un aérodrome militaire à Melitopol et une base navale à Berdiansk sur la mer d'Azov. La région de Kherson envisage de s'intégrer au système éducatif russe. Les voitures utilisent des plaques d'immatriculation russes. Les cartes SIM russes fonctionnent avec Internet et téléphones. 

    Économie

    La guerre ukrainienne propulse l’inflation à un nouveau record en Europe. L’Union européenne cherche une solution pour les céréales ukrainiennes. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en Turquie pour discuter de la mise en place de corridors sécurisés pour le transport des céréales ukrainiennes. 

    Sanctions contre Moscou

    Pendant ce temps, l’UE a décroché l’accord de ses 27 États membres sur un embargo progressif sur le pétrole russe, longtemps bloqué par la Hongrie. L’accord prévoit que l’embargo frappera dans un premier temps uniquement le pétrole transporté par bateau, soit les deux tiers des achats européens d’or noir russe, et pas celui acheminé par oléoduc. Ce qui a permis la levée du veto de Budapest.

    L’extension de l’embargo aux livraisons par oléoduc sera discutée dès que possible. Selon les dirigeants européens, ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE qui seront arrêtées d’ici la fin de l’année. L’embargo pétrolier s’inscrit dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions européennes contre Moscou.

    Les Ukrainiens réclament aussi un embargo sur le gaz russe, qui s’annonce plus difficile à obtenir, car les sources alternatives d’approvisionnement sont plus compliquées à trouver. Certains dirigeants européens excluent une telle mesure et plusieurs plaident pour une pause des sanctions. Le gaz devrait faire partie d’un septième paquet de sanctions, mais beaucoup de gens pensent que le gaz n’en fera pas parti.

    La Russie a déjà coupé le robinet du gaz à certains pays européens qui refusent de payer en roubles : le géant gazier russe Gazprom a suspendu ses livraisons au néerlandais Gas Terra et au groupe danois Orsted.  

    Exercices militaires

    L’OTAN vient de mener un exercice naval en Méditerranée orientale et des lanceurs ICBM russes ont participé à des exercices de fusées stratégiques au nord-est de Moscou.

    La ligne rouge que ne franchira pas les États-Unis

    Dans le New York Times, le président américain Joe Biden a affirmé sans preuve à l’appui, que le président russe Vladimir Poutine pensait que l'opération spéciale russe ne durerait que quelques jours. Il affirme que les États-Unis n'essayeront pas de provoquer l’éviction du président russe; tout en proclamant qu'il maintiendra le cap et que l'aide massive à l'Ukraine se poursuivra dans les mois à venir. Il reconnaît que cette guerre ne peut avoir qu'une solution diplomatique et signale qu'une aide militaire américaine massive pourrait placer Kiev dans la position la plus forte possible à la table des négociations. 

    Il n’est plus dans une rhétorique injurieuse et belliqueuse envers la Russie ou Poutine et affirme : « Tant que les États-Unis ou nos alliés ne seront pas attaqués, nous ne serons pas directement engagés dans ce conflit, ni en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine, ni en attaquant les forces russes. Nous n'encourageons ni ne permettons à l'Ukraine de frapper au-delà de ses frontières ».

    Les États-Unis continueront les sanctions les plus dures jamais imposées à une grande économie, mais le président américain n'évalue pas leur efficacité. Il promet de travailler avec ses alliés et partenaires pour faire face à la crise alimentaire mondiale que l'agression de la Russie aggrave, mais n'allègue plus que la pénurie alimentaire mondiale est la création de la Russie. Il aidera les alliés européens à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles russes.

    Le président américain réitère la politique américaine de continuer à renforcer l'OTAN et se félicite des candidatures de la Finlande et de la Suède pour rejoindre l'organisation.