Articles de rousseau-philippe

  • Résultat de la rencontre "Russie" - "OTAN"

    211022 nato russia flag rdax 775x440Deux jours après la consultation "Russie-États-Unis", la réunion "Russie-OTAN", deuxième étape sur trois, des consultations consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité en Europe, s'est déroulée le 12 janvier, première rencontre entre l'OTAN et la Russie depuis plus de deux ans.

    Les propositions russes

    Le ministère russe de la Défense a identifié trois enjeux essentiels : 

    1. Garantir que l'OTAN ne s'étendra pas vers l'est, soit vers l'Ukraine et d'autres pays.

    2. L'OTAN doit s’engager à ne pas déployer de nouveaux missiles américains de courte et moyenne portée en Europe, car leur déploiement pourrait aggraver radicalement les conditions de sécurité sur le continent. La Russie déploierait alors elle aussi de nouveaux missiles.

    3. Limiter les activités militaires en Europe et éviter de créer des contingents avancés, près des frontières de chacun.

    Selon les Russes, l'OTAN a parlé de l'Ukraine pendant une heure et demie. La diplomatie russe a alors appelé l'Alliance à cesser d'accorder une assistance militaire à l'Ukraine, afin d'obtenir une désescalade militaire russe à la frontière ukrainienne. 

    Pendant quatre heures de discussions, la Russie a proposé à l'OTAN des mesures pour désamorcer la crise. L’Alliance les a ignorées. Ce qui crée selon la partie russe, des conditions préalables à des incidents et à des conflits, qui sapent les fondements même de la sécurité européenne. Cela se produit dans un contexte d'instabilité mondiale, de menaces terroristes et d'une nouvelle course aux armements, menant à des relations Russie-OTAN extrêmement tendues.

    Les Russes ont rappelé qu'ils ont toujours proposé une relance des contacts entre les deux camps. Mais l'OTAN a toujours déclaré que c’était impossible à cause de la situation ukrainienne depuis 2014. Moscou a rappelé que le déploiement de dizaines de milliers de soldats russes à la frontière, est une réaction à la présence croissante de l'OTAN aux frontières russes. 

    Moscou s’est dit préoccupé par l’intention de l’OTAN d'augmenter le nombre d’armes nucléaires et a dénoncé la dégradation du système de contrôle des armements. Dégradation, qui a commencé par le retrait des États-Unis du Traité sur la défense antimissile; suivi par le refus de l'OTAN de ratifier le Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, qui était censé devenir la pierre angulaire de la sécurité européenne et par l'abandon du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire par l'administration américaine en 2021, sans oublier le traité "Ciel ouvert" qui a été gravement sapé, traité qui permettait à l'armée adverse de survoler le territoire de l'autre par des avions de reconnaissance sans arme, dans le but de vérifier le respect des autres traités.

    Les propositions de l'OTAN

    L’OTAN a insisté sur son caractère purement défensif et sur le fait que ses membres n’ont jamais été forcés d'y adhérer. L'Alliance n’accepte pas l’idée d’arrêter son élargissement et de ramener ses frontières au niveau de 1997. 

    L'Alliance a rejeté catégoriquement les demandes russes à propos que l'OTAN arrête son élargissement et retire ses forces des états membres limitrophes de la Russie. L'organisation a refusé de garantir que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'OTAN et a mentionné que les pays membres sont unis pour imposer des sanctions à la Russie, si jamais elle envahit l'Ukraine. L'organisme en a même profité pour mentionner que des discussions sont en cours pour renforcer la présence militaire de l'OTAN dans les pays baltes et a aussi évoqué la possible adhésion de la Finlande ou de la Suède, si ces pays le souhaitent. 

    L'Alliance a insisté pour que la Russie réduise la tension militaire à la frontière de l'Ukraine, respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses voisins et s'abstienne de toute agressivité ou d'activités malveillantes envers les membres de l'OTAN. Pour l'organisme, il existe réellement un risque d'un nouveau conflit armé en Europe, un risque qui entraînerait de graves coûts économiques et autres pour Moscou et qui entraînerait forcément de nouveaux déploiements militaires dans les états membres de l'OTAN proches de la Russie, donc des conséquences bien pires qu'en 2014. Mais pour autant, les représentants russes ne se sont aucunement engagés à retirer leurs troupes. 

    Cependant, les dirigeants de l'OTAN se sont dits prêts à engager une diplomatie sérieuse avec Moscou, sur les armements, le désarmement, le déploiement de missiles en Europe, ainsi que sur la limitation réciproque des missiles et de discuter des politiques nucléaires de chacun. L'organisation souhaite accroître la transparence des exercices militaires, éviter les incidents militaires dangereux et réduire les menaces dans l'espace et les cyber-menaces. Un autre point d'intérêt pour l'organisme, est d'améliorer les canaux de communication en rétablissant les bureaux diplomatiques respectifs à Bruxelles et à Moscou, retirés de part et d'autre, suite à la plainte de l'Alliance selon laquelle les membres de la mission russe étaient en fait, des espions. L'Alliance voudrait que les deux camps se réunissent de nouveau et bientôt pour mener une discussion plus approfondie. La diplomatie russe a pris acte des propositions, sans donner de réponse immédiate. Toutefois, les deux camps conservent une porte ouverte sur les pourparlers.

    Conclusion 

    La conversation a été franche, directe, profonde et intense. Le tout dans le respect de l'un et de l'autre. Ils n'ont pas le choix, vu l'armement dont chacun dispose. Les deux parties ont qualifié les discussions d’utiles, tout en reconnaissant l’existence de nombreuses divergences.

    En effet, il existe toujours des différents significatifs sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe, mais dialoguer a été positif. Cependant, quatre heures de discussion sérieuse entre la Russie et l'Alliance de 30 membres, nous laissent toujours sans réponse, à savoir si Vladimir Poutine choisira la diplomatie ou la guerre. N'oublions pas que le président russe est un fin stratège!  Avancer 100 000 militaires bien équipés d'armements modernes sur les 280 000 soldats réguliers de l'armée russe, lui a permis d'ouvrir le dialogue, qui autrement lui a toujours été refusé. L'OTAN craint donc l'armée russe, mais cette dernière craint aussi l'OTAN, puisqu'elle reste sur place. On parle ici de forces militaires gigantesques de part et d'autre.   

    À noter que les deux parties ont exprimé la nécessité de reprendre le dialogue et d'explorer un calendrier pour d'éventuelles rencontres. Cependant, la Russie ne voulant pas dialoguer inutilement ni éternellement, un mois tout au plus, n'a pas encore donné de dates précises pour de futures rencontres. En même temps, les deux protagonistes ne se font aucune illusion sur les perspectives d'avancement de ces pourparlers, tout en reconnaissant que le dialogue est difficile, mais nécessaire. Vues les circonstances, il est fort possible que la Russie ne poursuive pas le dialogue diplomatique avec l’OTAN, mais une course aux armements coûte excessivement chère ! 

    À suivre... 

  • Résultat de la rencontre "Russie" - "OTAN"

    Telechargement 1 1

    Deux jours après la consultation "Russie-États-Unis", la réunion "Russie-OTAN", deuxième étape sur trois, des consultations consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité en Europe, s'est déroulée le 12 janvier, première rencontre entre l'OTAN et la Russie depuis plus de deux ans.

    Les propositions russes

    Le ministère russe de la Défense a identifié trois enjeux essentiels : 

    1. Garantir que l'OTAN ne s'étendra pas vers l'est, soit vers l'Ukraine et d'autres pays.

    2. L'OTAN doit s’engager à ne pas déployer de nouveaux missiles américains de courte et moyenne portée en Europe, car leur déploiement pourrait aggraver radicalement les conditions de sécurité sur le continent. La Russie déploierait alors elle aussi de nouveaux missiles.

    3. Limiter les activités militaires en Europe et éviter de créer des contingents avancés, près des frontières de chacun.

    Selon les Russes, l'OTAN a parlé de l'Ukraine pendant une heure et demie. La diplomatie russe a alors appelé l'Alliance à cesser d'accorder une assistance militaire à l'Ukraine, afin d'obtenir une désescalade militaire russe à la frontière ukrainienne. 

    Pendant quatre heures de discussions, la Russie a proposé à l'OTAN des mesures pour désamorcer la crise. L’Alliance les a ignorées. Ce qui crée selon la partie russe, des conditions préalables à des incidents et à des conflits, qui sapent les fondements même de la sécurité européenne. Cela se produit dans un contexte d'instabilité mondiale, de menaces terroristes et d'une nouvelle course aux armements, menant à des relations Russie-OTAN extrêmement tendues.

    Les Russes ont rappelé qu'ils ont toujours proposé une relance des contacts entre les deux camps. Mais l'OTAN a toujours déclaré que c’était impossible à cause de la situation ukrainienne depuis 2014. Moscou a rappelé que le déploiement de dizaines de milliers de soldats russes à la frontière, est une réaction à la présence croissante de l'OTAN aux frontières russes. 

    Moscou s’est dit préoccupé par l’intention de l’OTAN d'augmenter le nombre d’armes nucléaires et a dénoncé la dégradation du système de contrôle des armements. Dégradation, qui a commencé par le retrait des États-Unis du Traité sur la défense antimissile; suivi par le refus de l'OTAN de ratifier le Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, qui était censé devenir la pierre angulaire de la sécurité européenne et par l'abandon du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire par l'administration américaine en 2021, sans oublier le traité "Ciel ouvert" qui a été gravement sapé, traité qui permettait à l'armée adverse de survoler le territoire de l'autre par des avions de reconnaissance sans arme, dans le but de vérifier le respect des autres traités.

    Les propositions de l'OTAN

    L’OTAN a insisté sur son caractère purement défensif et sur le fait que ses membres n’ont jamais été forcés d'y adhérer. L'Alliance n’accepte pas l’idée d’arrêter son élargissement et de ramener ses frontières au niveau de 1997. 

    L'Alliance a rejeté catégoriquement les demandes russes à propos que l'OTAN arrête son élargissement et retire ses forces des états membres limitrophes de la Russie. L'organisation a refusé de garantir que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'OTAN et a mentionné que les pays membres sont unis pour imposer des sanctions à la Russie, si jamais elle envahit l'Ukraine. L'organisme en a même profité pour mentionner que des discussions sont en cours pour renforcer la présence militaire de l'OTAN dans les pays baltes et a aussi évoqué la possible adhésion de la Finlande ou de la Suède, si ces pays le souhaitent. 

    L'Alliance a insisté pour que la Russie réduise la tension militaire à la frontière de l'Ukraine, respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses voisins et s'abstienne de toute agressivité ou d'activités malveillantes envers les membres de l'OTAN. Pour l'organisme, il existe réellement un risque d'un nouveau conflit armé en Europe, un risque qui entraînerait de graves coûts économiques et autres pour Moscou et qui entraînerait forcément de nouveaux déploiements militaires dans les états membres de l'OTAN proches de la Russie, donc des conséquences bien pires qu'en 2014. Mais pour autant, les représentants russes ne se sont aucunement engagés à retirer leurs troupes. 

    Cependant, les dirigeants de l'OTAN se sont dits prêts à engager une diplomatie sérieuse avec Moscou, sur les armements, le désarmement, le déploiement de missiles en Europe, ainsi que sur la limitation réciproque des missiles et de discuter des politiques nucléaires de chacun. L'organisation souhaite accroître la transparence des exercices militaires, éviter les incidents militaires dangereux et réduire les menaces dans l'espace et les cyber-menaces. Un autre point d'intérêt pour l'organisme, est d'améliorer les canaux de communication en rétablissant les bureaux diplomatiques respectifs à Bruxelles et à Moscou, retirés de part et d'autre, suite à la plainte de l'Alliance selon laquelle les membres de la mission russe étaient en fait, des espions. L'Alliance voudrait que les deux camps se réunissent de nouveau et bientôt pour mener une discussion plus approfondie. La diplomatie russe a pris acte des propositions, sans donner de réponse immédiate. Toutefois, les deux camps conservent une porte ouverte sur les pourparlers.

    Conclusion 

    La conversation a été franche, directe, profonde et intense. Le tout dans le respect de l'un et de l'autre. Ils n'ont pas le choix, vu l'armement dont chacun dispose. Les deux parties ont qualifié les discussions d’utiles, tout en reconnaissant l’existence de nombreuses divergences.

    En effet, il existe toujours des différents significatifs sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe, mais dialoguer a été positif. Cependant, quatre heures de discussion sérieuse entre la Russie et l'Alliance de 30 membres, nous laissent toujours sans réponse, à savoir si Vladimir Poutine choisira la diplomatie ou la guerre. N'oublions pas que le président russe est un fin stratège!  Avancer 100 000 militaires bien équipés d'armements modernes sur les 280 000 soldats réguliers de l'armée russe, lui a permis d'ouvrir le dialogue, qui autrement lui a toujours été refusé. L'OTAN craint donc l'armée russe, mais cette dernière craint aussi l'OTAN, puisqu'elle reste sur place. On parle ici de forces militaires gigantesques de part et d'autre.   

    À noter que les deux parties ont exprimé la nécessité de reprendre le dialogue et d'explorer un calendrier pour d'éventuelles rencontres. Cependant, la Russie ne voulant pas dialoguer inutilement ni éternellement, un mois tout au plus, n'a pas encore donné de dates précises pour de futures rencontres. En même temps, les deux protagonistes ne se font aucune illusion sur les perspectives d'avancement de ces pourparlers, tout en reconnaissant que le dialogue est difficile, mais nécessaire. Vues les circonstances, il est fort possible que la Russie ne poursuive pas le dialogue diplomatique avec l’OTAN, mais une course aux armements coûte excessivement chère ! 

    À suivre... 

     

     

  • 12 janvier 49, Jules César franchit le Rubicon

    138746785 449564123091683 4760839061816614201 n 2Les sources hésitent sur la date exacte. Le 12 semble la date la plus probable, mais le 10 et le 11 sont également cités.

    Le droit romain empêchait tout général de franchir cette rivière avec son armée en direction de Rome. En traversant sans autorisation le Rubicon avec la XIIIe Légion, César lance un défi mortel au Sénat qui dirige la République. Il longe l'Adriatique, puis entre dans la ville, en chasse Pompée et soumet en neuf semaines l'Italie tout entière. Si l'on en croit Suétone, il lança en franchissant la rivière la célèbre phrase : « Le sort en est jeté » « Alea jacta est ».

    De cet épisode est née l'expression « franchir le Rubicon ». Elle évoque une personne se lançant irrévocablement dans une entreprise aux conséquences risquées (on gagne tout ou on perd tout).

    Source : Encyclopédie Hérodote

  • Russie - USA : Impasse après une journée de négociations

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    Mme Sherman, côté américain, a qualifié la discussion de franche et directe, tandis que M. Ryabkov, côté russe, a déclaré que la négociation avait été difficile mais professionnelle et que les États-Unis ont abordé sérieusement les propositions russes. 

    Après une journée de négociations, les États-Unis ont repoussé les demandes russes. Après huit heures de négociations, Américains et Russes ont convenu que même s’ils continuaient à se parler, ils restaient loin d'être d'accord sur la façon de répondre aux préoccupations de sécurité de l'autre; de sorte que les deux parties ne s’attendent plus à une percée diplomatique. La journée n’a servi qu’à une meilleure compréhension des uns et des autres et des priorités de chacun. Les États-Unis et la Russie ont à certains égards des points de vue diamétralement opposés sur ce qui doit être fait. Aucune percée majeure n'est prévue dans l'immédiat. Mais, malgré l'absence de progrès évident, l'atmosphère est demeurée cordiale et franche.

    Les Américains ont écouté les préoccupations russes. La Russie a affirmé encore une fois, qu’elle n'avait pas l'intention d'envahir l'Ukraine. Les États-Unis ont répondu que si tel est le cas, elle donne fortement l'impression de ne pas être prête à désamorcer la crise par le retour de ses troupes dans leurs casernes. Le Kremlin a alors rétorqué, qu'en fait, il répond au comportement agressif de l'OTAN et de l'Ukraine. Washington a repoussé la proposition de "sécurité juridique", y compris la demande que l'Ukraine ne soit pas admise à l'OTAN. Washington a assuré à Moscou ne pas avoir l'intention de positionner des armes offensives en Ukraine, mais a démenti avoir l'intention de procéder à une démilitarisation en Europe. Les Américains ont clairement indiqué qu’ils ne prendront pas de décisions concernant l'Ukraine sans l'Ukraine, concernant l'Europe sans l'Europe et concernant l'OTAN sans l'OTAN. Moscou a alors répliqué que le refus de l'OTAN nuirait à sa propre sécurité, que la Russie réagira de manière militaire et technique, si les pourparlers échouent. Comprendre un redéploiement de missiles nucléaires à portée intermédiaire en Europe, qui pourrait se produire dès le mois prochain. La partie américaine a rétorqué que si la Russie se retirait des pourparlers, il serait clair qu'elle n'a jamais été sérieuse en matière de diplomatie. De sorte que la Russie considère que les principales questions de négociations sont demeurées en suspens. 

    Par contre ce qui semble contradictoire, c'est qu'à la demande de la Russie, les deux parties ont discuté de la possibilité de relancer le Traité sur les missiles nucléaires à portée intermédiaire, que les États-Unis ont abandonné en 2019, accusant la Russie de l'avoir violé. Toujours à la demande de la Russie, les États-Unis ont indiqué qu'ils étaient ouverts à discuter des moyens de fixer des limites réciproques sur la taille et la portée des exercices militaires.

    La Russie quant à elle, a clairement indiqué qu'elle n'est pas prête à attendre des semaines ou des mois. Elle décidera des perspectives d'avenir après les réunions avec l'OTAN et l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, qui auront lieu mercredi et jeudi prochain. Aucun des protagonistes ne s'attend à une percée dans l'une ou l'autre de ces réunions, mais il semble que Washington et Moscou se réuniront après coup, pour explorer la voie à suivre.  

     

     

  • Ukraine, derniers développements

    Fivn olxoaajudkSuite au renforcement massif de l'armée russe à la frontière ukrainienne, une session extraordinaire du dialogue bilatéral sur la stabilité stratégique est actuellement en cours à Genève entre les Russes et les Américains.

    Avec ces pourparlers, le président russe a déjà atteint l'un de ses objectifs : Négocier bilatéralement avec les États-Unis sur un pied d'égalité et à la vue du monde entier. Les représentants des deux camps écoutent en ce moment les préoccupations du camp adverse. Les Américains ont clairement indiqué qu'ils ne discuteront pas de la sécurité européenne sans leurs alliés et partenaires.

    Il semble que Washington soit - partant - pour discuter des emplacements des missiles, des armements conventionnels et de la portée des exercices militaires; mais - non partant - pour discuter la - garantie juridique - que l'OTAN ne s'étendra pas à l'Ukraine. De sorte que Moscou, après avoir appris que ni les États-Unis, ni l'OTAN n'auraient l'intention de mener des négociations concernant l'élargissement de l'OTAN, a averti qu'il ne discuterait pas éternellement et qu'il y aurait des conséquences extrêmement graves, qu'il pourrait y avoir une cessation complète de toute négociation et que la Russie construira alors ses propres mesures pour contrer l'OTAN, comme l'installation de missiles intermédiaires et à courtes portées.

    La Russie est prête à reprendre les pourparlers sur le Donbass avec la France, l'Allemagne et l'Ukraine. La fédération de Russie propose d'entamer des négociations de fond sur la réalisation des garanties juridiques de la non-expansion de l'OTAN vers l'Est, en particulier concernant l'admission de l'Ukraine à l'Alliance. La Russie spécifie, qu'il s'agit bel et bien de garanties juridiques et non d'accords verbaux. Le Kremlin a fait une proposition en 12 points à la Maison Blanche et à l'OTAN, sur les garanties de sécurité mutuelle.

    Les États-Unis répondent que la Russie ne peut pas influencer la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, et que la décision du moment de le faire sera prise par les 30 alliés de l'Alliance et l'Ukraine, lorsque Kiev sera prête à respecter les normes.

    L'Ukraine exige que le nouveau gouvernement allemand abandonne sa politique de blocage et fournisse immédiatement des armes de défense à Kiev. Les Alliés de l'Ukraine lui ont exprimé leur soutien politique. L'OTAN en ce moment, surveille l'espace aérien de la mer Baltique.

    À suivre

     

     

  • Négociation russo-américaine = Sécurité de l'Europe ou non

    Telechargement 1Lundi 10 janvier à Genève, s'ouvriront les pourparlers bilatéraux  - entre la sous-secrétaire d'État américaine Wendy Sherman et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov -. Washington et Moscou mettront chacun, toutes leurs préoccupations sur la table, sans exception! 

    De part et d'autre, discrètement dans les coulisses, on discute avec tous les acteurs, les alliés, les pays non alignés et les autres grandes puissances, pour trouver le meilleur dialogue possible. La réponse unanime de la communauté internationale est : Réglez en fonction de garantir la - sécurité de l'Europe -. 

    Il semble que la sous-secrétaire américaine sera - partante - pour discuter des emplacements des missiles, des armements conventionnels et de la portée des exercices militaires; mais - non partante - pour discuter une - garantie juridique - que l'OTAN ne s'étendra pas en Ukraine. De sorte que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, après avoir appris que ni les États-Unis ni l'OTAN n'avaient l'intention de mener des négociations concernant l'élargissement de l'OTAN, a averti qu'il ne discuterait pas éternellement et qu'il y aurait des conséquences extrêmement graves, qu'il pourrait y avoir une cessation complète de toute négociation et que la Russie construira alors ses propres mesures pour contrer l'OTAN, comme l'installation de missiles intermédiaires et à courtes portées. 

    Les négociateurs russes pour leur part, veulent un véritable dialogue avec les Américains et voir ce que Washington a à leur offrir, en prendre note, l'étudier et revenir avec une contre-proposition. Ils se demandent ce que les Américains sont prêts à accepter comme réduction du nombre de leurs missiles en Europe, menaçant la Russie. D'ailleurs le président Biden, selon le Kremlin, n'a pas l'intention de déployer des armes offensives en Ukraine. Moscou propose des limites pour les missiles à portée intermédiaire et à courte portée. Pour la Russie, l'intensification des exercices militaires américains près de sa frontière, ont franchi l'une de ses lignes rouges. Sur ces items, la Maison Blanche est prête à négocier. On sait que le Kremlin est prêt lui aussi. La question est : Est-ce que le Kremlin est prêt à négocier là-dessus, sans le faire pour - l'avis juridique - sur l'Ukraine par rapport à l'OTAN. On peut facilement penser que non!    

    Les responsables américains veulent procéder selon le - principe de réciprocité -. Pas d'accord à moins que les Russes ne répondent à une de leurs principales préoccupations : La désescalade en Ukraine! La Maison-Blanche se demande, si le Kremlin envisage sérieusement de mettre fin à la crise ukrainienne par la diplomatie? Le Kremlin se demande si la Maison Blanche est prête à accepter que la Crimée et le Donbass ne font plus partis de l'Ukraine et que l'Ukraine ne sera pas membre de l'OTAN, conditions sine qua non de la Russie pour garantir la - sécurité de l'Europe -. Pour les Américains, la - sécurité de l'Europe - passe par le replis de l'armée russe, le fait que le Donbass et la Crimée reviennent à l'Ukraine, sans oublier que l'Ukraine doit conserver sa possibilité d'entrer dans l'OTAN. 

    On sait que les États-Unis n'acceptent pas "verbalement" que la Crimée ne fasse plus partie de l'Ukraine, mais on sait aussi qu'ils ne feront rien de "tangible" pour la ramener vers Kiev. Le problème est le Donbass en guerre avec l'Ukraine. Si l'Ukraine ne lâche pas prise, il y a de grandes chances que l'armée russe intervienne, que les Américains instaurent de nouvelles sanctions contre la Russie, que cette dernière rompt ses liens avec la Maison Blanche et l'Europe, que les négociations sur les missiles et autres n'aient pas lieu et que les deux camps accumulent nombres de missiles braqués à dix minutes de distance de l'autre camp. De cette façon, la - sécurité de l'Europe - n'est pas au rendez-vous!      

    Parmi les Occidentaux, deux courants de pensée émergent, la Grande-Bretagne, l'OTAN et l'Est de l'Europe, veulent que les États-Unis optent au départ pour une ligne dure avec peu ou pas de concessions. Par contre, les grandes puissances européennes telles que la France, l'Allemagne et l'Italie envisagent plutôt, que les États-Unis donnent la priorité à la désescalade en Ukraine, craignant qu'un non catégorique uniforme aux propositions du Kremlin, ne fournisse un prétexte à l'invasion russe. Cette deuxième option rejoint la position de la communauté internationale, qui veut que le litige se règle en garantissant la - sécurité européenne -.

    Les États-Unis, conscients qu'ils doivent tenir compte de l'avis de leurs alliés et de la communauté internationale, semblent choisir une négociation empreinte des deux courants de penser...

    Près de Moscou, convoi militaire en mouvement :  https://twitter.com/i/status/1479802468989083658 

    Pas facile... 

    À suivre...  

     

  • Le 8 janvier 1642 décède Galilée

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    Précurseur des sciences expérimentales et de l’obligation de valider une théorie par l’expérience, Galilée observa les planètes grâce à la lunette astronomique.

    C’est à lui qu’on doit la découverte des reliefs de la Lune, des satellites de Jupiter et des taches du Soleil. Galilée confirma que la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil selon des orbites. Il contredit une idée largement répandue à son époque, selon laquelle la Terre est le centre de l’Univers.

    Galilée publia : "Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, de Ptolémée à Copernic". Il y affirme clairement sa position en faveur du fait que la Terre tourne autour du Soleil.

    Comme le savant écrivait en italien, langue courante et non en latin, langue utilisée par les cercles scientifiques; il donna à ses travaux une large diffusion, qui lui valut des ennemis parmi ses pairs et l’Église catholique. Il aurait pu être torturé. L’Inquisition le condamna en 1616 et lui interdit de diffuser ses thèses. Le procès s'est déroulé en Latin.

    La condamnation de Galilée à la prison est immédiatement commuée par le Pape en résidence surveillée. Le scientifique n'est donc jamais allé en prison. La deuxième sanction : la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant un an, sera effectuée par sa fille religieuse carmélite.

    « Moi, Galileo, … j'ai été tenu pour hautement suspect d'hérésie, pour avoir professé et cru que le Soleil est le centre du monde et est sans mouvement et que la Terre n'est pas le centre et se meut. J'abjure et maudis d'un cœur sincère et d'une foi non feinte mes erreurs. » Cette phrase lui sauva la vie. L’authenticité de son fameux aparté « Et pourtant elle tourne », n’est pas établi, car il lui aurait valu le bûcher.

    Le 2 novembre 1992 – sous Jean-Paul II - Galilée est "réhabilité" par l'Église.

    Source : Encyclopédie Hérodote : Galilée (1564-1642) un savant qui voit loin.

  • Ukraine : Les négociations sous fortes pressions

    Carte ukraine v1Réunion de l'OTAN

    « Les conditions russes sont inacceptables et le risque d’un nouveau conflit est réel », a prévenu le secrétaire général de l’OTAN à l’issue d’une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance. « Nous devons nous préparer à la perspective que la consultation échoue », estime-t-ilLes ministres occidentaux appellent à la désescalade russe pour favoriser la diplomatie. « Nous sommes prêts à répondre avec force à une nouvelle agression russe. Mais une solution diplomatique est encore possible et préférable, si la Russie choisit cette voie », lance le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. 

    Le Kremlin considère la déclaration du secrétaire général de l’OTAN, comme un refus de négocier, de sorte que des renforts militaires russes se dirigent de plus belle vers la frontière ukrainienne. D'énormes trains des Forces armées russes sont filmés, se dirigeant vers la frontière.

    https://avia.pro/sites/default/files/images/003_8.mp4 

     

     « La Russie a suffisamment d'armes pour forcer l'OTAN à négocier de manière indépendante avec la Russie. Compte tenu de la façon dont l'Alliance réagit déjà au déploiement de troupes russes près de ses frontières occidentales, il est logique de supposer que si vous déployez des missiles à moyenne portée, des systèmes de guerre électronique et des armes hypersoniques, il est peu probable que l'OTAN puisse tenir plus de six mois sous pression psychologique.", - souligne un spécialiste et annaliste russe. D'ailleurs, la Russie annonce qu'elle est prête à envoyer des troupes dans le Donbass, si Kiev tente d'y lancer une offensive. 

    Les ministres russe et américain de la défense se sont parlés

    Le ministre américain de la Défense s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe. Ils ont discuté de la réduction des risques aux frontières de l’Ukraine. Il semble que la première condition des États-Unis pour négocier, soit la réduction de la pression exercée par les troupes russes et il semble que le Kremlin ait choisi non seulement de ne pas réduire la pression, mais plutôt de l'augmenter. Si Moscou réduit sa pression militaire maintenant, il réduit aussi son pouvoir de négociation. S'il l'augmente, il augmente son pouvoir de négociation. 

    Les négociations 

    Jusqu'ici, vu l'intolérance de Washington, on peut s'attendre à un échec. Et s'il y a échec, l'armée russe ne rentrera pas en Ukraine, mais au Donbass. Les Occidentaux disent que l'armée russe envahira l'Ukraine, parce qu'ils considèrent le Donbass comme faisant parti intégrante de l'Ukraine; alors qu'en réalité ce n'est pas le cas. Et si l'armée russe contrôle le Donbass, l'armée ukrainienne ne pourra plus jamais espérer le reprendre. Donc, la Crimée et le Donbass demeureront russe. L'Occident augmentera alors ses sanctions économiques contre le fédération de Russie, qui elle, rétorquera en rompant ses relations diplomatiques avec les pays sanctioneurs.

    L'OTAN augmentera son matériel militaire aux frontières de la Russie, qui elle fera de même aux frontières des pays occidentaux. L'Ukraine apprendra à vivre sans la Crimée et le Donbass, sans l'accepter officiellement bien sûr. Mais Kiev n'essayera plus de récupérer le Donbass. Pour ce qui est, si l'Ukraine fera parti ou non de l'OTAN, cela dépendra si les États-Unis veulent augmenter leur présence militaire en Ukraine, à la frontière russe. Présentement, il y a des chances que oui. Déjà, le renforcement de la frontière ukrainienne face à la Russie, est financé à hauteur de 25 millions $ par les États-Unis. Mais, sans guerre dans le Donbass, plus le temps passe et plus le risque de guerre diminue. De sorte que dans un an ou deux, les deux côtés diminueront leur pression militaire et un jour, les relations diplomatiques reprendront. 

  • 07/01/1714 : 1er brevet d'une machine à écrire

    Burt 0017 janvier 1714 : Henry Mill dépose le premier brevet pour une machine à écrire, en Grande-Bretagne.

    Cet ingénieur hydraulique a déposé deux brevets au cours de sa vie. Le premier concernait un système de suspensions pour véhicules, le second un système d’impression des lettres. On ne sait si sa machine à écrire a, ou non, été construite et utilisée.

    Le premier brevet américain pour une machine à écrire fut accordé en 1829 à William Austin Burt, de Détroit.

    Quatre ans plus tard, Xavier Projean de Marseille, dessinait une machine cryptographique capable de transcrire les mots presque aussi vite qu’on les écrirait avec une plume ordinaire.

    Mais c’est à Christopher Sholes, éditeur de journaux à Milwaukee dans les années 1860, que revient la paternité de la machine à écrire moderne.

    Photo : Machine à écrire de Burt en 1829. Il n'existe aucune illustration de la machine de Mill.

  • Fortes émeutes au Kazakhstan

    2022 01 06t092646z1738365249rc2ltr9y4ti0rtrmadp3kazakhstan protestsjpg 1068536 1641462365Face à une forte augmentation du prix du gaz, de fortes émeutes ont éclatéDes dizaines de manifestants ont été tués par la police, alors qu'ils tentaient de s'emparer de bâtiments administratifs. 

    Selon le ministère de l'Intérieur kazakh, au moins huit membres des forces de sécurité ont été tués, dont deux ont été décapités et 317 ont été blessés. Des groupes d’éléments criminels se seraient infiltrés dans les manifestations. Des soldats ont été battus, traînés nus dans les rues, des femmes ont été agressées,  des magasins pillés. Plus de 200 personnes ont été arrêtés.

    À la demande du Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, le Kirghizistan et le Tadjikistan, tous membres de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) ont envoyé des forces de maintien de la paix.

    Moscou appelle les intervenants à résoudre la crise par le dialogue et non par des émeutes de rue et la violation des lois. Les États-Unis et l’Union européenne demandent de la retenue à toutes les parties. La Chine soutient tous les efforts visant à aider les autorités kazakhes à mettre fin le plus rapidement possible au chaos et insiste fortement sur le fait qu'elle s'oppose aux forces étrangères qui attisent délibérément les troubles sociaux et incitent à la violence.

    Dans un effort pour juguler la crise, le président du pays a limogé le gouvernement, a fixé un prix limite pour les ventes au détail du "gaz de pétrole liquéfié" servant de ravitaillement aux véhicules. Il a aussitôt décrété l’état d’urgence, instauré un couvre-feu de 23 h à 07 h. Internet et les applications de messagerie Telegram, Signal et WhatsApp ont été coupés.

     

    Sources : 

    Agences de presse : Interfax-Kazakhstan, TASS et Ria Novosti-Russie. 

  • Le Soleil artificiel chinois

    Ezgif 5 f427d69902 1Le 30 décembre 2021, le soleil artificiel en développement depuis 2006, réacteur nucléaire chinois entré en opération en décembre 2020, a chauffé pendant 17 minutes à 70 millions de degrés lors de son dernier test, une chaleur cinq fois supérieure à celle du véritable Soleil. La Chine vient de battre le record de durée. C'est une nouvelle avancée dans le domaine de la fusion nucléaire. 

    L’idée est de reproduire en laboratoire la réaction de fusion nucléaire, qui se produit à l’intérieur du Soleil et des étoiles. La fusion nucléaire représente un réel espoir dans le cadre de la production d’électricité "propre". À différencier de la fission nucléaire, déjà maîtrisée. 

    La Chine a déjà dépensé 840 millions d’euros pour le projet. Son « soleil artificiel » avait atteint en mai dernier 120 millions de degrés Celsius pendant 101 secondes, puis 160 millions de degrés Celsius pendant 20 secondes. Désormais, l’objectif principal est de maintenir la température à plus de 100 millions de degrés pendant une longue période.

    Le réacteur à fusion HL-2M Tokamak, surnommé « soleil artificiel », peut théoriquement atteindre des températures de plus de 200 millions de degrés Celsius, soit 13 fois plus que le cœur du Soleil. Le développement de ce réacteur pourrait permettre de combler les besoins énergétiques actuels de la Chine tout en développant une énergie durable. En effet, en imitant la réaction de fusion nucléaire qui alimente le vrai Soleil, les scientifiques espèrent créer une énergie propre illimitée.

    En utilisant une technique de confinement magnétique, on chauffe de l’hydrogène — avec un gaz de type deutérium — jusqu’à ce qu’il en devienne totalement ionisé, générant un plasma d’hélium. Les étoiles tirent leur énergie et leur brillance de ce type de réactions. L’énergie générée peut s’avérer colossale. L’enjeu est de stabiliser cette réaction à une haute température sur le long terme, afin de pouvoir la récupérer via les parois et l’utiliser comme source.

    Plusieurs autres pays font aussi des recherches similaires. 

    Sources :

    South China Morning Post

    Agence de presse chinoise Xinhua

  • Âpres négociations entre Russes et Américains

    Cf6dcc2eaf1dfc6bb1ec53b7cf616337La Russie est prête à discuter, mais demeure inflexible par rapport à sa ligne rouge ukrainienne. Les États-Unis sont prêts à discuter, mais sans concession. Le seul but commun est le renforcement de la stabilité et de la sécurité du continent européen. De sorte que malgré tout, il y a quand même une chance de succès. 

    Le climat de tension perdure entre la Russie, l'Ukraine et l'OTAN. Nord Stream 2 est prêt à fonctionner et à livrer du gaz en Europe selon le président russe, mais l’Allemagne a suspendu sa certification.

    Le secrétaire d'État américain met en garde contre des conséquences importantes si la Russie envahit l'Ukraine. Il affirme qu'il est très difficile de faire des progrès avec un pistolet sur la tempe de l’Ukraine. Antony Blinken exhorte la Russie à réduire la pression sur l'Ukraine pour obtenir des avancées diplomatiques. 

    Le vice-ministre des Affaires étrangères de la fédération de Russie : "J'espère que ce n'est qu'une tactique de négociation", se référant à la position publique ferme de Washington. Il essaye d'évaluer dans quelle mesure les Américains sont réceptifs ou non à leurs demandes. Il ajoute qu'il serait contre-productif de décrire comment la Russie réagirait si les pourparlers entre Moscou et les États-Unis échouaient. 

    Vladimir Poutine quant à lui, affirme que le résultat est nécessaire immédiatement et que ce n'est pas une figure de style : "Nous ne pouvons même pas parler de mois," dit-il. Le président russe a quand même suggéré qu'une réponse militaire pourrait suivre, comme le déploiement de nouvelles armes près de la frontière, bien qu'il n'ait pas donné de détails. Il a aussi affirmé que toute sanction économique imposée à la Russie, entraînera une rupture complète des relations entre les deux superpuissances nucléaires. Cependant, la Russie et les États-Unis soulignent qu'il n'y a pas de gagnants dans une guerre nucléaire. De sorte qu'il n'est pas question d'aller jusque là. Juste avant Noël, plus de 10 000 soldats russes ont quitté la frontière ukrainienne pour regagner leurs bases permanentes, mais d'autres convois son arrivés.

    Si l'Ukraine devient membre de l'OTAN, la Suède et la Finlande, qui ne sont actuellement pas membres de l'OTAN, mais pourrent y adhérer en cas d'urgence, demanderont de devenir eux aussi membres à part entière de l'Alliance. 

    Le 7 janvier, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN tiendront une réunion d’urgence par visioconférence pour discuter des tensions autour de l’Ukraine et de la sécurité en Europe. Des pourparlers entre la Russie et les États-Unis commenceront les 9 et 10 janvier à Genève, suivis le 12 d’une rencontre Russie-OTAN, puis le 13 d’une réunion dans le cadre de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) - 57 pays membres qui œuvrent pour la prévention des conflits, la gestion des crises et le relèvement post-conflits en Europe et en Eurasie. Tous les pays d'Europe en sont membres sans exception, de même que tous les États de l'Union Européenne et de l'OTAN.

    À suivre...

  • L'Ukraine et l'Union européenne

    Les gouvernements occidentaux accusent le Kremlin de masser des troupes à la frontière de l’Ukraine, en vue d’une potentielle offensive. Tandis que la Russie dément toute velléité belliqueuse et dénonce les provocations de l’OTAN.

    Alors que la Russie a célébré le 25 décembre dernier, les 30 ans de la chute de l’Union soviétique, Moscou défend ses intérêts et avance diplomatiquement ses pions. La Russie a marqué un point très important en bougeant son armée. C'est ce qui lui a permis d'ouvrir les négociations. Avant que son armée ne bouge, on ne l'écoutait même pas. En fait, le but recherché est d'amener les Américains à la table de négociation et c'est réussi. Mais pourquoi eux et non pas l'Union Européenne (UE) ou certains pays européens comme la France et l'Allemagne ? C'est tout simplement parce que c'est surtout le Pentagone qui bouge son armée sous l'égide de l'OTAN à la frontière russe. C'est Washington qui mène le bal, parce que c'est lui qui a la plus grande armée au monde. Les Européens suivent, bien que leurs armées ne soient pas négligeables, non plus. 

    La Russie est prête à discuter, mais demeure inflexible par rapport à sa ligne rouge ukrainienne. Les États-Unis sont prêts à discuter, mais sans concession. En fait, Washington a accepté de négocier pour rediriger l'OTAN de la dissuasion vers la diplomatie. Autrement dit, personne ne veut affronter l'armée de l'autre. L'Ukraine veut faire parti de l'OTAN. L'Alliance retarde son acceptation à cause de l'armée russe. 

    L'Union Européenne

    Accompagné du ministre ukrainien des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie européenne visite la ligne de front du Donbass, avec lequel Kiev est en guerre depuis 2014, plus de 14 000 morts inutiles. Il apporte le soutien de l'Union Européenne (UE) à la souveraineté de l’Ukraine et à son intégrité territoriale. Le conflit avec Moscou, est justement sur l'intégrité territoriale. Il se rend aussi à Kiev et évoque des sanctions économiques comme moyen de dissuasion par rapport à la Russie. Tout comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, il ne parle pas de réponse militaire. Tout comme Kiev, l'Union Européenne ne se soucie guerre de ce que pense la population du Donbass et de la Crimée.

    Des pourparlers entre la Russie et les États-Unis commenceront les 9 et 10 janvier à Genève, suivis le 12 d’une rencontre Russie-OTAN, puis le 13 d’une réunion dans le cadre de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) - 57 pays membres qui œuvrent pour la prévention des conflits, la gestion des crises et le relèvement post-conflits en Europe et en Eurasie. Tous les pays d'Europe en sont membres sans exception, tous les États de l'Union Européenne et de l'OTAN. L’Union Européenne pour sa part, s’inquiète d’être mise à l'écart des pourparlers et voudrait bien participer à toute discussion sur la sécurité de l’Europe. Fait bizarre, même si ses membres y participent en tant que membres de l'OSCE, ils n'y participent pas en tant que membres de l'Union Européenne.  

    Le président français pour sa part, ménage la partie russe, tend la main au président Poutine, est à l'écoute de la diplomatie russe sur le renforcement de la stabilité et de la sécurité du continent européen. La France appelle les Européens à se coordonner étroitement en vue des négociations à venir avec la Russie sur l'architecture de la sécurité en Europe. 

    Face à Washington et Moscou, l’UE semble avoir du mal à trouver sa place. Pourtant la voix de l’Europe sur un enjeu aussi crucial est fondamentale. L’arrivée d'un nouveau Chancelier allemand Olaf Scholz, n'aide certainement pas la cause. L'Allemagne ne peut pas se passer du gaz russe dont elle dépend et il lui est difficile de le faire savoir. Lorsque les États-Unis discutent directement avec l’Ukraine, pays candidat à l’UE et à l'OTAN, face à une Russie qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, la position de l’Union semble être réduite à son nom. L’Union Européenne doit donc se doter d’outils capables de lui conférer une puissance diplomatique; pour cela, elle a besoin d'une force politique et d'une armée puissante. Face à l'armée russe, ce sont les États-Unis qui négocient, parce qu'eux aussi ont une armée puissante. 

    La solution

    2022 s'avérera une année charnière : L'Ukraine ne récupérera jamais la Crimée, ni le Donbass. Si l'armée russe ne peut entrer en force au Donbass, l'armée ukrainienne non plus. Alors, disons que l'Ukraine pourra toujours continuer de réclamer verbalement la Crimée et le Donbass, mais sans rien faire pour les récupérer réellement. Après, le temps fera son œuvre ! Pour ce qui est de l'OTAN, l'Ukraine ne pourra en faire parti, sauf en cas d'urgence, comme c'est le cas présentement pour la Suède et la Finlande. N'oublions pas que le but commun entre tous, y compris pour la Russie et les États-Unis, est le renforcement de la stabilité et de la sécurité du continent européen. C'est le point sur lequel tout le monde est d'accord. Et pour l'obtenir, les deux côtés doivent faire, disons de petites concessions. Après, chacun pourra crier haut et fort qu'il a gagné.   

    Individuellement, chaque pays d'Europe, y compris la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ne seront plus compétitifs. Avec le temps, l'Union Européenne deviendra donc une force politique, économique et militaire incontournable. Elle n'a pas le choix, si elle veut être compétitive face à la Chine, l'Inde et les États-Unis. Ce jour viendra lorsque la Russie elle-même fera partie de l'Union Européenne. Et pour ce, Il faudra attendre encore plusieurs années, car lorsque ça se produira, c'est la Russie qui sera la première puissance de l'Union Européenne. Alors ce ne sera certainement pas la Russie de Poutine. Il y a eu trop de conflits. Ce sera la Russie post-Poutine. 

  • 05/01/1649, Anne d'Autriche, Mazarin et Louis XIV fuient

    Quand louis xiv enfant faillit mourir de la petite verole

    Face à la Fronde, le 5 janvier 1649, Anne d'Autriche et Mazarin quittent Paris avec le jeune roi Louis XIV (9 ans). Ils se réfugient à Saint-Germain-en-Laye. Le pays doit mener des guerres extérieures contre les Habsbourg et l'effort nécessite d'accroître les impôts. Il n'en faut pas plus pour entraîner les privilégiés dans une révolte.

    Ceux-ci montent le peuple contre le gouvernement. Le 13 mai 1648, le Parlement de Paris entreprend de réformer ce qu'il estime être les abus de l'État. Mais voilà que l'armée française remporte à Lens une victoire énorme sur l'armée espagnole. La régente Anne d'Autriche rassurée, fait arrêter plusieurs parlementaires. Suite à ses arrestations, Paris se soulève et monte aux Barricades. Le 5 janvier 1649, la régente s'enfuit à Saint-Germain-en-Laye avec son conseiller le cardinal Mazarin, le jeune roi Louis XIV, qui deviendra le roi Soleil et son frère Philippe, qu'on surnommera "Monsieur".

    Pendant ce temps, l'armée royale commandée par Condé, organise le siège de Paris. Les parlementaires, qui détiennent déjà beaucoup de privilèges, n'ont pas vraiment envie d'une Révolution. Ils rendent les armes et signent la paix le 11 mars 1649. C'est la fin de la Fronde parlementaire. Tout de suite après, suivra la Fronde des Princes, qui sera aussi vaincue.

    Auparavant, soit le 5 décembre 1642, le lendemain de la mort de Richelieu, principal conseiller de Louis XIII, Mazarin est nommé principal ministre d'État, comme l'avait recommandé le cardinal Richelieu, qui voyait en lui son digne successeur. Louis XIII le choisit alors comme parrain de son fils, le dauphin et futur roi Louis XIV.

    Peinture : Le roi Louis XIV en costume de couronnement par Justus van Egmont (Ambras Castle, Innsbruck) Fine Art Images/Heritage Images/Getty Image.

  • Ukraine : Situation militaire

    Telechargement 5À la frontière ukrainienne

    100 000 militaires russes avec équipement moderne sont à la frontière. Des images satellite du camp militaire russe situé près de Yelnya, indiquent qu'il y a environ un millier de véhicules militaires de l'armée russe seulement à cet endroit, et des trains remplis de matériel militaire arrivent toujours. Les Russes ont au moins 4 bases militaires près de la frontière. 

    Un avion militaire américain effectuant des reconnaissances, est entré dans la zone d'identification de la défense aérienne des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass, s'approchant d'eux à une distance de 40 kilomètres. La République populaire autoproclamée de Louhansk vient d'ailleurs de déployer des missiles sol-air Buk de fabrication russe, conçus pour contrer les missiles de croisière (Tomahawks), les bombes intelligentes et les drones d'attaque. L'Ukraine ne possède pas de missiles air-sol de longue portée, efficaces contre les missiles sol-air Buk, mais possède des drones d'attaque Bayraktar TB2 de fabrication turque, ayant fait leur preuve lors des guerres en Syrie, en Libye et au Haut-Karabakh, une arme faisant beaucoup de dégâts.

    En Mer noire

    Un autre avion de reconnaissance américain a été perçu près des côtes de Crimée. La Russie aurait alors utilisé pour la première fois dans cette région, ses armes électroniques. Ce qui ce serait avéré profitable, puisque la mission de reconnaissance américaine semble avoir été perturbée. Au-dessus de la mer Noire, l’utilisation des avions de reconnaissance a augmenté de 60 % par rapport à 2020. Le nombre de vols est passé de 436 à 710. La présence dans les eaux de la mer Noire de navires militaires non régionaux de l’OTAN, a pris un caractère permanent.

    En Méditerranée

    Telechargement 6Le porte-avions Harry S. Truman et cinq navires de guerre américains opèrent dans la Méditerranée entre la Grèce et l’Italie, plutôt que d'entamer une mission dans le Golfe persique. Le porte-avions possède des F-35, avions furtifs ayant certainement fait ses preuves quelques fois en Irak. Les Américains s'exerceraient à des frappes aériennes contre les troupes russes stationnées le long de la frontière ukrainienne; de sorte que la Russie renforce sa défense anti-aérienne à tous les niveaux et a rapproché de la zone de déploiement des navires, le sous-marin Novorossiysk, armé de missiles de croisière Kalibr. Il navigue à une profondeur qui fait que les tentatives américaines pour le retrouver sont infructueuses, malgré que des navires et des avions anti-sous-marins soient utilisés.

    Chinese kilo in serviceEn fait, l'armée américaine a pris deux jours avant de le percevoir, puis l'a perdu de vue à nouveau. Il est possible que le sous-marin vogue maintenant près des côtes syriennes. Un remorqueur de sauvetage russe se trouve également en Méditerranée, pour venir à sa rescousse en cas de besoin. Les missiles Kalibr, l'équivalant du missile Tomahawk américain, ont fait leurs preuves lors de la guerre syrienne (mer-sol)Utilisé comme arme anti-navire, le missile est faiblement détectable, vole la majeure partie de son trajet à une vitesse subsonique, tout en atteignant un sprint supersonique à l'approche de sa cible, en effectuant des manœuvres évasives. Il est très précis. 

    Armes nucléaires 

    Après le retrait des États-Unis du Traité sur les missiles à moyenne et courte portée, l’OTAN a ignoré l’initiative du président russe visant à imposer un moratoire sur le déploiement de nouveaux missiles à moyenne et courte portée en Europe et la possibilité d’élaborer des mesures de vérification mutuelle. Le 3 janvier, pour rassurer l'opinion publique mondiale, les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, soit les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, se sont engagés à prévenir la guerre nucléaire et à éviter la course aux armements. Ils affirment qu'une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne dois jamais être menée. Les armes nucléaires doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre. Ils sont fermement convaincus de la nécessité de prévenir la poursuite de la dissémination de ces armes.

    Telechargement 7Les 5 devaient se rencontrés en janvier pour discuter du traité de non-prolifération de l'armement nucléaire, signé en 1968 par 190 pays. La réunion a été reportée sine die à cause de la Covid-19. En 1986, on comptait plus de 70 000 armes nucléaires. Plus que 13 000 en 2021. Une baisse de 82% en 35 ans. La Russie en possède 6257, les États-Unis : 5550; à eux deux, ils possèdent 90% de l'inventaire mondial. La Chine : 350; la France : 290; le Royaume-Uni : 195; le Pakistan : 165; l'Inde : 160. Israël environ 150 et la Corée du Nord environ 30, pouvant rapidement être augmenter à 60.   

  • Ukraine : Le Donbass, qu'arrivera-t-il ?

    File 20211209 140267 1qxzte8Lors d’un appel téléphonique, le président américain Joe Biden a assuré son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, que les États-Unis et ses alliés répondront énergiquement, si la Russie envahit davantage l’Ukraine. M. Biden a souligné l’engagement de Washington au principe de “rien à propos de vous sans vous”, faisant référence à la nécessité de consulter l’Ukraine à propos des négociations sur son propre avenir.

    Joe Biden : « J’ai dit clairement au président Poutine que nous adopterions des sanctions sévères et que nous augmenterions notre présence en Europe, chez nos alliés de l’OTAN ». Il ne semble donc pas que la réponse américaine serait militaire. Vladimir Poutine a d'ailleurs répondu que toute sanction économique imposée à la Russie, entraînera une rupture complète des relations entre les deux superpuissances nucléaires. À noter, que la Russie n'envahirait pas l'Ukraine dans son entier, mais la région du Donbass, déjà pro-Russes. 

    D'ailleurs, dans le but de désamorcer les tensions dans le Donbass, le dirigeant américain a exprimé son soutien à la diplomatie pour mettre en œuvre les accords de Minsk. Ce que demande le dirigeant russe, depuis déjà quelques années. Selon les Américains, les accords conclus sous l’égide de la France et de l’Allemagne, font en sorte que l’Ukraine a accepté de mener des réformes politiques et que la Russie a accepté de mettre fin à son soutien aux rebelles souverainistes pro-russes. Le point majeur de discorde est le soutien des Russes aux souverainistes du Donbass. De toute évidence, le Kremlin n'abandonnera  jamais son soutien aux rebelles. Deux poids, deux mesures! Washington a le droit de soutenir les pro-Occidentaux en Ukraine et Moscou n'aurait pas le droit de soutenir les pro-Russes au Donbass et en Crimée. 

    Ukraine mapWashington et ses alliés européens accusent Moscou de menacer l’Ukraine d’une nouvelle invasion, après celle de la Crimée en 2014, et d’avoir fomenté une guerre séparatiste pro-russe, qui a éclatée la même année dans l’Est. Quelque 100 000 soldats russes sont massés près de la frontière ukrainienne. Comprendre que c'est le Donbass que l'armée russe envahirait,  non pas l'Ukraine en son entier.  

    Pour Moscou, la sécurité de la Russie passe par l’interdiction de tout élargissement de l’OTAN, perçue comme une menace existentielle et la fin des activités militaires occidentales à proximité des frontières russes. La réponse de M. Biden d'augmenter la présence américaine dans les pays européens membres de l'OTAN, si la Russie envahit l'Ukraine, va totalement à l'encontre de l'exigence russe. 

    Deux solutions possibles : La solution diplomatique : on applique les Accords de Minsk, l'Ukraine n'est pas content, mais le problème est réglé. Ou la solution militaire : l'armée russe arrive au Donbass. En réponse, les Occidentaux pénalisent économiquement la Russie, qui elle, rompt ses liens avec l'Occident. Quelques temps plus tard, le temps d'oublier, les relations sont rétablies et le Donbass est toujours indépendant de l'Ukraine, qui apprend à vivre avec, sans l'accepter verbalement.  

     

  • 4 janvier 1809, naissance de Louis Braille

    Telechargement 2 1Aveugle à la suite d'un accident dans l'atelier de son père, Louis Braille intègre à dix ans l'Institution royale des jeunes aveugles à Paris. Il se familiarise avec les caractères en relief de l'écriture mise au point par Valentin Haüy, une méthode peu pratique.

    À douze ans, il découvre l'invention de Charles Barbier de la Serre, la sonographie, qui retranscrit 36 sons sous forme de points en relief que l'on peut interpréter avec les doigts.

    Le jeune aveugle passe alors son temps à perfectionner cette méthode. En 1827, il propose un alphabet s'inspirant de celui des voyants. Toujours en vigueur, il porte son nom, le «braille». Il sera enrichi en 1837 d'un système de notation pour la musique.

    Victime de tuberculose, l'inventeur meurt en 1852, léguant au monde une écriture qui devint vite internationale.

    Braille diagram

  • Ukraine : Israël face aux États-Unis et à la Russie

    Une illustration indiquant le conflit politique entre israel les etats unis et la russie 2f4hmbn 2Israël s'est frayé une politique internationale originale : Il n’affronte pas la Russie sur la question ukrainienne et s’abstient de se joindre aux sanctions économiques occidentales contre le Kremlin. On sait que l'armée russe intervient en Syrie, pays voisin d'Israël et qu'elle y est implantée pour longtemps. Les forces russes accordent à Israël une certaine liberté d’action militaire contre l’Iran en Syrie, en autant que les bombardements israéliens ne changent pas le cours de la guerre. En effet, l'état hébreux se sent obligé de bombarder les armes iraniennes en transit vers le Hezbollah au Liban et d'empêcher le plus possible l'armée iranienne de s'installer en territoire syrien. Les Israéliens appellent ça "la guerre entre les guerres". En échange de cette liberté d'action, la Russie s'attendrait à ce qu'Israël l’aide à conclure des accords politiques, en servant d'intermédiaire face aux États-Unis. Fait à noter, il y a aussi un million de russophones vivant en Israël. 

    Mais, si la crise russo-occidental-ukrainienne s’aggrave, l’administration Biden pourrait exiger que l'état hébreux rejoigne le camp occidental en condamnant la Russie et en rompant ses liens avec elle. Le refus de Tel-Aviv s’ajouterait alors à une longue liste de désaccords avec Washington : la question nucléaire iranienne, la question palestinienne et les cyber-attaques. En même temps, Israël doit tenir compte que la Russie a une influence sur sa liberté d’action en Syrie. 

    Le gouvernement israélien doit donc adapter sa politique à la rivalité entre les deux grandes puissances. Il serait donc probable qu’Israël cherchera à adopter une position vague entre la Russie et l’Occident. Dans ce feu croisé entre les deux super puissances, Israël doit conserver ses mécanismes de consultation étroite avec ses alliés occidentaux et en même temps, se positionner comme un pont entre eux et la Russie, tout en considérant ses différends avec l’Iran. 

  • Téléphone : Biden, Poutine : Diplomatie et mise en garde...

    25ae24d 5259378 01 06M. Poutine avait demandé un appel téléphonique cette semaine. M. Biden, estimant que rien ne remplace les conversations directes entre chefs d’Etat, y a consenti aussitôt. Lors de cet entretien téléphonique sur fond de tensions de déploiement massif de l'armée russe à la frontière ukrainienneJoe Biden et Vladimir Poutine ont tous deux fait l'éloge de la voie diplomatique pour sortir de la crise. Chacun mettant toutefois l'autre en garde sur le risque d'une escalade des tensions. L'échange entre les deux hommes a duré une cinquantaine de minutes et a été cordial. 

    Tout progrès diplomatique passera avant tout par une désescalade en Ukraine, a prévenu le dirigeant américain, estimant qu’il s’agissait de la seule voie pour obtenir des avancées en vue d’une sortie de crise. Le dirigeant russe a enchaîné aussitôt sur le fait que toute désescalade en Ukraine doit passer avant tout par la sécurité de la Russie, par l'interdiction de tout élargissement de l'OTAN perçue comme une menace existentielle, et la fin des activités militaires occidentales à proximité des frontières russes. Il s’agit là de la seule voie pour obtenir des avancées en vue d’une sortie de crise. Selon le Kremlin, Joe Biden a alors souligné que Washington ne déploiera pas d’armes offensives en Ukraine; mais selon la Maison Blanche, le président américain n’a fait que confirmer la politique actuelle des États-Unis et n'en a pas fait une promesse. 

    Washington et ses alliés répondront de façon résolue à toute invasion russe en Ukraine, a dit le leader américain, sans autre précision. Les Occidentaux semblent avoir jusqu'ici exclu une réponse militaire à une éventuelle invasion russe et misent plutôt sur de fortes représailles économiques. Mais la Russie et son élite font déjà l’objet de multiples représailles économiques et aucune d'entr'elles n'a fait changer d'avis Moscou. Le leader russe a alors averti le chef de la Maison Blanche que toute sanction économique imposée à la Russie, entraînerait une rupture complète des relations entre les deux superpuissances nucléaires. Les relations entre l'OTAN et l'armée russe étant déjà rompues. 

    5c4b06da85600a7e0d09b9d9Le dirigeant russe a exigé des résultats concrets sur ses demandes de garanties de sécurité : soit la négociation des deux traités redéfinissant l'équilibre et l'architecture sécuritaires de l'Europe, qui seront évoqués lors des pourparlers russo-américains du 10 janvier à Genève. Ces discussions, qui seront menées par la vice-secrétaire d’État américaine et son homologue russe, seront âpres; les États-Unis ayant déjà prévenu que certaines requêtes russes étaient inacceptables et la Russie ayant d'ores et déjà exclu toute concession. Suivra le 12 janvier, une rencontre Russie-OTAN, puis le 13 janvier, une réunion dans le cadre de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. 

    Biden signale qu'un compromis est possible, même si les États-Unis demeurent inquiets. Poutine s'est dit satisfait de la conversation franche et concrète.

    La Cour suprême russe a ordonné le 28 décembre dernier, la dissolution complète de l’ONG "Mémorial International" pour avoir enfreint la loi sur les "agents de l’étranger" et avoir fait l’apologie du terrorisme et de l’extrémisme. L'organisme luttait contre des violations présumées dans la Russie contemporaine, visant les opposants au pouvoir, les migrants et les minorités sexuelles. L'organisme fortement financé de l'étranger, est perçu par les autorités russes comme étant un agent déstabilisateur à la solde de l'Occident. 

    Lors de sa première allocution du Nouvel An en tant que chancelier allemand, Olaf Scholz a de son côté, apporté son soutien à l’Ukraine, insistant sur l’inviolabilité des frontières européennes.

  • Biden propose une voie diplomatique à Poutine

    Joe biden et vladimir poutine s entretiendront au telephone jeudiVoie diplomatique

    Avant les pourparlers sur la sécurité en Europe qui débuteront le 10 janvier, le président américain proposera à son homologue russe, lors d'un appel téléphonique ce jeudi 30 décembre, une voie diplomatique pour sortir de la crise ukrainienne. C'est d'ailleurs exactement ce que demande le président russe : une voie diplomatique. Mais les États-Unis demeurent profondément inquiets à propos de la présence de troupes russes à la frontière ukrainienne, de sorte que M. Biden se dit aussi préparé à répondre en cas d'invasion. Washington aimerait voir les troupes russes retourner à leurs zones d'entraînement habituelles. Mais, c'est la présence de ces troupes qui en quelque sorte fait que les négociations auront lieu. Moscou voudrait que l'Ukraine ne fasse pas parti de l'OTAN et que l'Occident et l'Ukraine acceptent la réalité que la Crimée fait maintenant partie intégrante de la Russie et que le Donbass est indépendant de l'Ukraine. Ce que rejettent totalement les Occidentaux et Kiev. 

    Position occidentale

    Le secrétaire d'État Blinken s'est entretenu avec le président ukrainien Zelensky et ses homologues français, allemand et britannique. Il a réaffirmé à Zelensky le soutien sans faille des États-Unis à l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine face au renforcement militaire de la Russie : Point de discorde majeure avec le Kremlin. Zelensky quant à lui, a réaffirmé avoir reçu l'assurance d'un plein soutien américain pour contrer une attaque militaire russe.

    Les ministres des Affaires étrangères français, allemand, britannique et américain ont convenu d'une coordination continue entr'eux, afin de dissuader une quelconque attaque militaire russe contre l'Ukraine. Ils ont réaffirmé le consensus en vue d'imposer des conséquences massives et des coûts exorbitants à la Russie, le cas échéant. Le président américain a menacé son homologue de sanctions comme il n'en a jamais vu en cas d'attaque contre l'Ukraine. 

    Position russe

    Moscou, qui affirme n'agir qu'en réaction à une hostilité occidentale, a récemment présenté deux projets de traités visant à empêcher tout élargissement de l'Otan, notamment à l'Ukraine, et à mettre fin aux activités militaires occidentales à proximité des frontières russes.

    Le président russe n'a pas décidé d'une invasion; mais parle plutôt de mesures militaro-techniques de rétorsion appropriées si l'approche agressive de l'Occident se poursuit. Le vice-ministre russe des affaires étrangères prévient que les tensions peuvent conduire à une situation similaire à la crise des missiles de Cuba en 1962, lorsque les États-Unis et l'Union soviétique ont frôlé le conflit nucléaire. Moscou accuse l'Ukraine de masser la moitié de son armée, soit 125 000 hommes dans l'est du pays, attaquant sporadiquement le Donbass soutenu par la Russie, où plus de 14 000 personnes ont été tués depuis 2014. La Russie accuse l'OTAN de fournir l'Ukraine en armes.

    En fait, les troupes russes attaqueront les forces armées ukrainiennes, si et seulement si, ces dernières attaquent le Donbass. En d'autres termes, la Russie a averti l'Ukraine que l'abandon des "Accords de Minsk" et une attaque militaire contre le Donbass conduiraient à des conséquences très graves pour l'Ukraine. Donc, l'armée russe n'envahira pas l'Ukraine, mais défendra le Donbass en cas d'attaque majeure de la part de l'armée ukrainienne. Le but est de faire avancée la diplomatie en favorisant les Accords de Minsk, qui mèneront à une élection libre et vérifiée par l'extérieur dans le Donbass. Élection qui serait gagnée par les pro-Russes, nettement majoritaires dans cette région.

    Situation militaire 

    Un avion militaire américain effectuant des reconnaissances, est entré dans la zone d'identification de la défense aérienne des républiques populaires du Donetsk et du Lougansk dans le Donbass, s'approchant d'eux à une distance de 40 kilomètres. Un autre avion de reconnaissance américain a été perçu près des côtes de Crimée. La Russie aurait alors utilisé pour la première fois dans cette région, ses armes électroniques. Ce qui ce serait avéré profitable, puisque la mission de reconnaissance de l'avion militaire américain semble avoir été perturbée. Pour rassurer les Européens, le porte-avions Harry S. Truman, et cinq autres navires de guerre américains opèrent désormais dans la mer Méditerrannée entre la Grèce et l’Italie, plutôt que d'entamer leur mission dans le Golfe persique. L'OTAN et les États-Unis pratiqueraient des exercices de frappes contre les troupes russes stationnées le long de la frontière ukrainienne, de sorte que la Russie renforcerait sa défense aérienne à plusieurs niveaux et un autre grand train russe rempli de matériel militaire blindé serait arrivé la nuit dernière près de la frontière ukrainienne.

    Selon le ministère russe de la défense, l'OTAN se concentre sur la préparation d’un conflit armé à grande échelle et de haute intensité avec la Russie. Par exemple dans la stratégie militaire de l’OTAN de 2019, la Fédération de Russie est clairement identifiée sans équivoque, comme la principale source de menace pour la sécurité de l'alliance. Les provocations délibérées de l’Alliance de l’Atlantique Nord près des frontières russes peuvent avec une forte probabilité, se transformer en un conflit armé. Récemment, l’OTAN est passée à la pratique de provocations directes, chargées d’un risque élevé d’escalade vers une confrontation armée. La tentative du 23 juin 2021 du destroyer britannique HMS Defender de pénétrer dans les eaux territoriales russes, au large de la Crimée, en est un exemple. Le fait que le navire militaire britannique était appuyé par un avion de reconnaissance stratégique américain RC-135 est significatif. Toujours selon le ministère russe de la défense, dans la région de la mer Noire par rapport à 2020, l’intensité de l’utilisation des avions de reconnaissance a augmenté de 60 % et le nombre de vols est passé de 436 à 710.

    La présence dans les eaux de la mer Noire de navires militaires non régionaux de l’OTAN, a pris un caractère permanent. Le ministère russe a également souligné qu’après le retrait des États-Unis du Traité sur les missiles à moyenne et courte portée, l’OTAN a ignoré l’initiative du président russe visant à imposer un moratoire sur le déploiement de nouveaux missiles à moyenne et courte portée en Europe et la possibilité d’élaborer des mesures de vérification mutuelle pour éliminer les préoccupations existantes. Le déploiement de tels missiles en Europe n’est pas susceptible de renforcer la sécurité de l’OTAN, conclu le ministère russe de la défense.   

    Solutions

    Signe que les discussions du 10 janvier seront âpres, les États-Unis ont déjà prévenu que certaines requêtes russes étaient inacceptables et la Russie a d'ores et déjà exclu toute concession. Ce qui n’empêche pas M. Poutine de croire qu’un dialogue efficace avec les États-Unis est toujours possible.

    Une des solutions serait que les forces ukrainiennes ne soient présentes dans l'est du pays que de façon défensive. L'Ukraine, tout comme l'Occident continueraient de réclamer verbalement le Donbass et la Crimée pour ne pas perdre la face, mais sans faire d'efforts réels pour les récupérer. Car de toute évidence, ils ne les récupéreront jamais. On applique les Accords de Minsk. La Russie accepterait que l'Ukraine n'est plus sous son influence directe. L'occident continuerait à soutenir l'Ukraine de façon pacifique et économique. L'armée russe commencerait alors à se retirer graduellement de la frontière ukrainienne et l'OTAN ne serait pas obligé de s'installer en Ukraine. On appliquerait à l'Ukraine la même politique dont bénéficie la Finlande et la Suède, pays limitrophes de la Russie tout comme l'Ukraine, qui ne font pas partis de l'OTAN, mais peuvent devenir membre de l'Alliance rapidement en cas d'urgence.