Boko Haram, en perte de vitesse

Tchad 1À gauche, l'armée tchadienne. Boko Haram, qui a pour fief le nord-est du Nigeria, mène depuis un mois des attaques dans la région de Diffa. Des milliers de soldats tchadiens et nigériens y étaient en position défensive, sous le feu de l’organisation. Après l’allégeance de Boko Haram à l’État islamique, les mêmes armées ont lancé une offensive aérienne et terrestre d'envergure contre ce groupe.

L'offensive a été lancée depuis deux positions différentes le long de la frontière entre le Niger et le Nigeria: dans la zone de Bosso, qui jouxte la rive ouest du lac Tchad, et près de la ville de Diffa, à quelques 80 kilomètres au sud-ouest de Bosso.

Les armées africaines ont repris plusieurs localités aux islamistes. 40% des armes saisies à Boko Haram par les forces Tchadiennes sont de fabrication française. Le Tchad n'a rien contre la France. S'il rend public la provenance des armes saisies, c'est pour que les compagnies qui les fabriquent soient conscientes de l'endroit où ces armes finissent par arriver. Acculés par les armées camerounaise, nigériane, tchadienne et nigérienne, les combattants de Boko Haram, ont ces dernières semaines, ralenti le rythme de leurs incursions en territoire camerounais.

Boko Haram, dont on évalue le nombre de combattants à plusieurs milliers et qui n’a cessé de recruter, continue de multiplier les attentats sanglants dans les grandes villes du Nord et les massacres de villageois dans les zones reculées, au Nigeria et parfois dans les pays voisins.

Menacé, le groupe djihadiste rassemblait des troupes dans son fief de Gwoza. Boko Haram avait conquis en juin 2014 la ville de Gwoza, dans l’Etat de Borno (nord-est), d’où Shekau avait proclamé en août l’instauration d’un «califat». Il vient de proclamer son allégeance à l’État islamique.

Sources : AFP, Canoe.ca, Koaci.com, Le Devoir, Libération, RFI.

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