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Élection afghane

Impossible pour M. Hamid Karzaï président sortant, de se représenter comme candidat à sa succession après deux mandats successifs. Huit hommes politiques ont participé à la course présidentielle. Au total, près de 7 millions des quelques 12 millions d'électeurs ont voté au premier tour, le 5 avril.

Vingt jours plus tard, le dépouillement de plus de 80 % des bulletins, donnent en tête de liste, l'ex-chef de la diplomatie afghane M. Abdullah Abdullah. Les résultats officiels finaux seront connus le 14 mai.

Avec près de 45 % des voix, M. Abdullah, ophtalmologiste et ex-ministre des affaires étrangères (2001 à 2006)  du président sortant, compte une dizaine de points d'avance sur M. Ashraf Ghani, anthropologue ayant fait l'essentiel de sa carrière à la Banque mondiale, ministre des finances de M. Karzaï (2002 à 2004). M. Ghani obtient 32% des suffrages. Par contre, M. Zalmay Rassoul finit, lui, en troisième place, avec près de 12% du scrutin.

C’est la première grande surprise de cette élection. Contrairement aux prévisions, M. Zalmaï Rassoul, un proche de M. Karzaï, considéré comme le candidat du pouvoir actuel, accuse un retard insurmontable. M. Rassoul néphrologue, a longtemps vécu auprès de l'ex-roi M. Zaher Shah dans son exil à Rome, avant de rejoindre fin 2001 l'équipe de M. Karzaï, dont il fut le conseiller pour les affaires de sécurité nationale. Des contacts ont d'ores et déjà été noués semble-t-il, avec l'équipe de campagne De M. Abdullah.

D'ici là, les autorités vont enquêter sur plusieurs centaines de milliers de bulletins litigieux qui ne devraient pas, même s'ils étaient comptabilisés, permettre à M. Abdullah de franchir les 50%. Cet ophtalmologue, qui a combattu l'occupation soviétique des années 1980 au côté de M. Massoud dans la vallée du Panshir, est à moitié pachtoune. Cependant, il trouve l'essentiel de ses soutiens dans la communauté tadjike, la deuxième du pays, dont il se fait le défenseur.

Le Pachtoune M. Ashraf Ghani est quant à lui un intellectuel renommé qui a suivi des études d'anthropologie aux États-Unis et a vécu près d'un quart de siècle à l’étranger. Il  a fait son retour au pays, une fois les talibans partis, dans la foulée de l'intervention américaine.

Pour être élu au premier tour, tout candidat devait obtenir plus de 50% du suffrage exprimé. L'élection connaîtra donc un second tour. M. Abdullah, l'ex-chef de la diplomatie afghane, affrontera M. Ashraf Ghani, économiste.

Ce second tour aurait lieu probablement le 7 juin.

 

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